mercredi 28 décembre 2011

Flagrant délit d'orgie alimentaire

Comment ne pas commençer cet article par bonnes fêtes ?
Je ne m'étendrai pas sur ce sujet, puisque j'essaye de vous imaginer le moins possible attablés, cotoyant avec bonheur quelques déliciseuseries annuelles telles que le foie gras, les huitres, la buche glacée au chocolat ou encore les papillotes. Les quelques lignes que je suis en train d'écrire me font déjà saliver... Car je pense beaucoup à vous ces derniers temps ! Notamment en pensant à la nourriture. Et croyez moi, la France, de ce côté là, est sacrément riche!
Vous savez, j'ai l'impression que 2 mois passés au ghana représentent un sacré cap alimentaire, et les manques s'installent petit à petit...
J'ai aussi l'impression que le manque alimentaire a une facheuse tendance à augmenter lorsque qu'on sait pertinemment que nos proches, de l'autre côté du sahara, de l'autre côté de la méditerrannée, se permettent quelques kilos en plus...
A mon plus grand malheur, j'ai quand même l'impression que je suis en train de cumuler les 2...
J'ai fait tout à l'heure allusion à la richesse de la nourriture français, et croyez moi, désormais, je sais de quoi je parle... Car le Ghana, bien qu'il soit un des pays les plus riches de ce continent, ne l'est certainement pas pour sa gastronomie. Loin de moi l'idée que c'est peut être dû au fait que c'est une colonie anglais, et que les anglais sont réputés pour leur cuisine... pas top... mais toujours est-il qu'au Ghana, les choses sont pas top. Dire que c'est mauvais serait exagéré, mais la cuisine ghanéenne a en majorité 2 problèmes :
Contrairement au voisin ivoirien, il existe ici assez peu de plats typiques. J'écrirai prochainement un article pour vous expliquer chacun de ces plats. J'essaierai également de joindre quelques photos. Mais il est vrai qu'on tourne très vite en rond, et il est difficile de trouver, surtout sur le campus, une bonne variété de plats. Nous tournons autour de 5 environ... Ca devient un petit peu lassant.
L'autre soucis dans la nourriture ghanéenne concerne l'intérieur du plat. Un tout petit légume qui peut être vert ou rouge, il ressemble sous quelques formes au poivron... J'ai nommé la star du Ghana : le piment!! Alors je sais que certain d'entre vous imaginent que j'exagère, et se disent : « oh ; moi j'aime bien quand c'est pimenté », mais il est vrai que certains plats sont vraiment trop forts (Caro pourra confirmer), au point qu'une soupe aux arachides puisse perdre son goût d'arachide … Manger épicé peut avoir du bon, mais n'est-ce pas en mangeant du piment à petite dose qu'on peut l'apprécier ?
Autant finalement vous dire que je ne me régale pas, et je tiens à prévenir mes prochains visiteurs qu'ils ne se dirigent pas vers un parcours gastronomiques...Mais voyons le bon côté des choses, je profiterai encore plus quand vous m'inviterez à manger pour mes vacances, et ça m'oblige à cuisiner à la maison, ce qui n'est pas trop mal non plus !
De toute manière, au moment du dessert, tout s'éclaircit, et j'oublie très vite vos coupes de champagnes et autres pommes dauphine, puisque je me permets de me noyer dans des rivières de lait de coco, sur laquelle flottent ananas, bananes et pastèques, le tout éclairé par un soleil de plomb et une petite brise qui rend l'air tout à fait agréable.
Je me dis finalement que Noël hors de France, c'est pas vraiment noël, mais un 25 décembre sous les tropiques peut se transformer en journée pas dégueulasse à vivre...

Voilà, je pense que je peux maintenant me coucher l'esprit tranquille, la première partie de mon article alimentaire est écrite, ça fait déjà quelques jours que je me penche sur mon clavier et que les mots ne me viennent pas... Je vous souhaite à tous encore une fois de très bonnes fêtes, et une bonne année 2012, en espérant que vous serez prudents sur les routes, et avec vos foies... Ghana-mbi prend en tout cas la résolution de passer encore quelques soirées en votre compagnie, qu'elles soient d'hiver ou d'été, accompagnées d'un chocolat chaud ou d'une bonne bière.

Je vous embrasse !

PS : Vous avez bien entendu remarqué que je n'avais nullement mentionné mon noël, il ne me semble pas utile de vous le préciser puisqu'il a franchement ressemblé à un jour ordinaire... A l'expression près que j'ai tout de même mangé du foie gras. Je vous quitte avec une petite photo... J'espère qu'elle vous plaira.

Bisous


mardi 20 décembre 2011

Excursion à Bosumtwe

La légende raconte qu'un chasseur mal intentionné chassait une antilope. Au moment du coup de feu, l'antilope avait sauté dans une marre, qui lui avait permis de se sauver. A partir de ce moment là, la marre n'avait cessé de grandir jusqu'à devenir un lac. Les sages avaient dit que cette antilope était habitée par le tout puissant, et que, par conséquent, il serait interdit de couper les arbres immergés.
Telles étaient les seules infos que nous avions de notre destination avant de partir en expédition.
Vendredi soir 17h, départ ! Nous voilà Caro, Marie et moi même les fesses dans un taxi en direction de la « trotro station » du quartier Atonsu. Les 15 minutes de taxi sont un réel plaisir, non par par la qualité de la route, mais parce que le soleil se couche à notre droite, nous laissant profiter d'une luminosité idéale pour des photos.


Arrivés à Atonsu, nous voilà plongés dans le grand bain. La ville, celle que je ne connais pas autour de ma maison. Des trotros partout, et va trouver le bon ! Heureusement, notre taximan est cool, et nous y guide.
Nous prenons donc place dans ce minibus (j'y consacrerai plus tard un article), marie au premier rang, Caro et moi à la place du (des) mort. Et c'est parti pour 1 heure de route ! Enfin, c'est ce qu'on nous avait dit... car au bout d'une demie heure, nous y voilà !! Notre 2ème destination (et non la dernière!), Kuntanasi ! Pour une fois que le temps estimé est trop large, on ne pouvait s'en plaindre ! En tout cas, le voyage a été tout à fait confortable (c'était pas non plus 1ère classe) et assez calme...
A Kuntanasi, les choses se sont animées un peu, la présence de blancs (obronis comme ils nous appellent ici) est peut être plus rare dans ce coin là, et les gens nous ont rapidement interpelés ! En particulier un jeune homme qui portait un dentier de vampire (et une cape!) et un petit qui avait peur de nous et que les parents s'obstinaient à nous mettre dans les bras... Trêve de plaisanterie ! Un bébé qui pleure et un dracula black ne nous empêcheront pas de trouver un taxi, direction Obono. Nous quittons Kuntanasi, un peu moins sécurisés et confortablement qu'en ville, puisque bous sommes 4 derrière, et que le chauffeur roule... à fond les ballons... en pleine nuit. Vous pensez donc maintenant que nous allons passer à la description de l'hôtel ! Que nenni ! Il en manque un ! Nous apprenons que d'Obono jusqu'à notre destination, il y a tout de même plus de 2km... De quoi succomber aux avances de Yawo, notre dernier taximan !


Dracula!!

Alors nous y voilà ! Lake Point Guest House, ça a l'air magnifique ! Mais il fait nuit noire... En tout cas, la petite paillotte qui sert de réception (et de bar), les petits chemins qui mènent aux bungalows sont tout à fait charmants, et laissent présager le meilleur ! D'autant plus que la douche fonctionne (presque pas) et que c'est pas du luxe ! Après le repas, nous nous couchons rapidement. C'est qu'au Ghana, 21h00, c'est déjà presque trop tard !
Qui dit évidemment coucher à l'heure du Ghana, ne peut pas oublier le lever à l'heure du Ghana... Toujours est-il que nous sortons tôt de la chambre et découvrons enfin notre entourage ! C'est plutôt très très sympa !

Effectivement ! En sortant du bungalow (photos, bien entendu!) nous nous retrouvons sur un petit chemin de pierre, bordé de massifs et de pelouse.



Le bungalow, et la vue du bungalow! Plutôt agréable, et plutôt calme!

Au bout de ce chemin en contrebas, à environ 150m, se trouve la fameuse réception. Petit déjeuner vite avalé (oeufs, crêpes, tartines), en route pour le lac ! Et plus précisément la « plage » de l'hôtel !! C'est par définition une plage puisqu'elle borde l'eau, mais ça reste une plage de lac... herbeuse... un peu boueuse... mais tout de même majestueuse. On ne peut pas se plaindre ! Les quelques transats et autres chaises longues disséminés ça et là donnent tout de même un petit air de vacances à l'endroit. Et puis, regarder les noix de coco mûrir de son transat, ça a un goût de détente. Chose bizarre, dûe aux conditions climatiques de cette période (je vous expliquerai), nous ne voyons pas l'autre côté du lac, qui ressemble finalement un peu à la mer ! Baignade et bronzette sont au programme. L'eau est bien entendu chaude, le sol est un peu vaseux, et les hamacs se retournent vite, mes fesses vous le confirmeront.


La plage!




Bronzette... bronzette... bronzette...



Le fameux lac! Qui ressemble à la mer



Après le repas de midi et la sieste imposée par le règlement intérieur de l'hôtel, nous partons pour une marche en direction des quelques villages qui bordent le lac. Une description précise ne s'impose pas, les photos parlent d'elles-même.


Départ en balade, Marie surmotivée!


Le stade municipal


Petite colline mignonne sur le chemin



La vie c'est avant tout des rencontres...

En tout cas, nos passages dans les 2 villages que nous avons traversés sont accompagnés de « Obronis Obronis ! How are you ? What is your name? »... Après 1 petite heure de marche, nous reblochons chemin. Dans le village le plus proche de notre hôtel, les jeunes se sont réveillés et s'adonnent à un match de foot dans le stade municipal (photos) qui longe la route. Ils m'invitent à les rejoindre, ce que je fais avec plaisir. Me voilà donc à jouer avec tous les jeunes du village pendant que Caro et Marie se foutent de ma gueule. Il est vrai que j'ai plus marché que couru, mais il est vrai aussi que courir dans un stade municipal ghanéen, c'est manquer de se péter une cheville à chaque pas. Entre les trous, les bosses, les pentes et les cailloux, le ballon devient finalement un centre d'intérêt bien moins prioritaire !




On a rencontré Lionel Messi sur la route... Pas de photo avec le ballon, puisqu'il l'a pas beaucoup touché...

Juste le temps de transpirer et nous revoilà à l'hôtel pour boire un verre. Nous y découvrons par la même occasion l'intérieur d'une noix de cacao que nous goûtons également. Rassurez-vous, c'est encore très loin de ressembler à du chocolat !


La fameuse noix de cacao... Un peu gluant, mais appétissant

La soirée se finit bien entendu par le repas et le coucher à point d'heure, comme la veille!


Du temps de repos au bar, tranquillou, c'est le week-end!

Le dimanche matin sera notre dernière demi-journée à Bosumtwe. Nous avons prévu de faire du pédalo ! Oh yes ! Explorer le milieu du lac ! Se baigner au large ! Enfourchons donc notre pédalo de compet' et lançons nous ! En fait, à l'heure où j'écris ces lignes, nous pourrions encore être en train de pédaler pour atteindre le milieu du lac... Non pas qu'il soit très loin ce milieu, mais disons que le pédalo était ghanéen... Donc viser la bouée qui se trouvait à environ à 200m de la côte était un objectif beaucoup plus à notre portée ! Le temps de sport en plein soleil s'est par conséquent vite transformé en bronzette, plage, lancer de cailloux sur les corbeaux, et contemplation avec envie des noix de coco au-dessus de notre tête. C'est finalement pas mal non plus ! J'avais assez donné la veille sur le terrain de foot !
Après notre dernier repas à l'hôtel, nous voilà partis en direction d'Obono, à pied cette fois, avec l'espoir de rencontrer rapidement un taxi. D'autant plus qu'à 14h, ça cogne ! Peine perdue, et nous avons bien senti passer la demi-heure de marche. Arrivés à Obono, les choses se sont acceléré puisque nous avons rapidement trouvé un taxi (aussi dangereux que pour venir), puis un trotro direction Atonsu – Kumasi pour rentrer finalement à la maison, un peu fatigués, admettons le, et surtout un peu beaucoup crados. Ca fait un petit moment qu'il n'a pas plu maintenant, et les pistes commencent à devenir sacrément poussiereuses !




Le fameux trotro! Minibus. Dans celui-ci, c'était noir sur le devant, et blanc derrière!

Voilà, ainsi s'est achevé notre première excursion hors des terres kumasiennes. Un bon week-end, qui s'est tout de même sacrément bien déroulé du début à la fin ! Dracula ne nous a pas mangé, nous ne nous sommes pas plantés en taxi, nous ne sommes pas naufragés, coincés sur un pédalo au milieu du lac, et malheureusement, je n'ai pas réussi à signer de contrat de footballeur pro... Quoi qu'il en soit, que c'était reposant !

Voilà tout, j'espère que tout va bien de votre côté, des grosses bises !

Sylv/ Caro

PS : Un mot intrus s'est glissé dans cet article, je suppose que vous avez tiqué dessus... Ca vous donne une petite idée de l'état dans lequel je commence à me trouver...











lundi 5 décembre 2011

Un épisode et puis l'autre

Bonjour à tous !

Un post un petit peu tardif, je dois l'avouer. Je sais que vous étiez tous en train de manger votre clavier d'impatience en attendant mon message, mais j'ai eu pas mal de trucs à régler ces derniers temps... en particulier à cause de la star de cet article : la maison.

Elle est belle ! Elle est grande ! Elle est … vieille, également, malheureusement. Alors bien entendu, qui dit grande et vieille maison dit forcément un petit peu réparation...
Il est vrai qu'elle me pose quand même quelques soucis cette maison ! Et un petit studio en cité U m'aurait moins occupé … Enfin bon, elle m'apporte tout de même :

Compagnie !Mon jardin est à l'image d'une serre équatoriale, mais la maison est également pleine de petits colocs agréables autres que le cafard, ou les chiots : Des puces nichées dans le plancher, des abeilles (essaim dans le toit) qui ont la bonne idée de venir agoniser puis mourir sur ma terrasse... On recense 4 piqures déjà. J'ai aussi des choses qui courent sur le plafond qui sont probablement des écureuils et/ou d'autres rongeurs. Enfin, j'ai de la compagnie...

Mais c'est pas tout, ma maison m'apporte également :
Hygiène ! Ma baignoire a gentiment offert un nettoyage complet et gratuit à ma salle de bain, qui ne s'en porte pas plus mal... à condition que l'eau ne s'infiltre pas sous le plancher pour ressortir dans ma chambre sous mes pas

J'ai la chance d'avoir une maison très
sécurisée ! La serrure de la chambre qui pète, au moins, mon ordinateur peut rester serein ! Et puis, mes meubles aussi puisque la branche d'un arbre de mon jardin est tombé sur le fil électrique qui passe devant la maison. Le cable n'a pas cassé, mais il repose désormais sur le sol au niveau de la branche... résultat : un véhicule ne peut plus venir chez moi ; et faites attention si vous venez à pied ! Si vous touchez le fil en vous penchant pour passer dessous, c'est une autoroute à fourmis rouges !

Autant vous dire que ces quelques petites galères ont pas mal boosté mon quotidien... D'autant plus que les choses n'ont pas l'habitude de bouger trop rapidement ici (Ca c'est pour pas trop vexer les ghanéens qui me liront), ça fait du boulot et des gens à aller voir... Mais ça reste des aléas que vous tous, personnes âgées qui lisez ce blog (papa, maman, salut!) avez connus dans vos maisons... Seulement, en un peu plus de trois semaines, ça me semble rapide...
Enfin, tout ça s'efface bien rapidement lorsque je passe le nez dehors. Voilà les photos, pour moi en tout cas, ça se passe de commentaires.

Je vous embrasse bien fort !

PS1 : Papa, maman, sans rancunes !

PS2 : Ma première visiteuse s'apprêtant à arriver vendredi, il est fort probable que le « je » se transforme en « nous », il est également probable que je n'aie pas réellement le temps de vous écrire une tartine... A voir, vous êtes prévenus ! Vous achèterez un autre clavier à manger.

Bises