jeudi 23 février 2012

Unity ceremony

Vendredi soir, j'ai assisté à une cérémonie quelque peu particulière. C'est d'ailleurs lors de cette cérémonie qu'on m'a appris la fameuse histoire de Unity Hall que je vous ai contée pendant le week-end. Car de cette cité U il était bien question le week-end dernier.

Au sein de KNUST, il y a environ 7 "hall", les autres bâtiments dans lesquels vivent les étudiants sont appelés "hostel". Je ne connais pas réellement la différence, mais là n'est pas la question. Chaque "hall" de l'université fête en quelque sorte son anniversaire chaque année. Ca n'a rien à voir avec une naissance ou une date de construction, mais en tout cas, entre Février et Mars, chaque "Hall" célèbre son "week" avec des événements divers dépendant bien entendu de la population de cette cité U. Le week-end dernier, c'était bien entendu la fête de Unity, et ce fameux vendredi que je ne suis pas prêt d'oublier était le soir de la grande célébration de ce "hall".
Voyons donc ce qu'il s'est passé.

Nous nous sommes rendus Céline et moi à la cité Unity accompagnés de Mawuli, un étudiant membre de l'association des étudiants de français avec qui je travaille et qui a habité à Unity (c'est lui qui m'a tout expliqué).
A notre arrivée notre route a été coupée par un groupe de personnes, presque nues (petite serviette blanche autour de la taille) et le visage peint en blanc. Ces personnes, en rang, chantaient des sortes de chants guerriers et semblaient entamer un footing au départ de unity, en direction du campus. Mawuli nous a alors expliqué qu'il s'agissait d'une association d'une cité U de Cape Coast (une autre université) qui venait célébrer Unity... Bizarre...

Unity Hall se situe un petit peu en contrebas par rapport à la route. Devant la cité il y a bien entendu un parking qui s'est transformé pour l'occasion en salle de spectacle en plein air, et je peux vous dire que le public était nombreux!
Nous voilà finalement assis avec le public en attendant que les acteurs se mettent en place. A ce moment, nous n'avons encore aucune idée de ce qu'il va se passer. Quoiqu'il en soit, même si les acteurs ne sont pas encore sur scène, il y a déjà du spectacle!
Devant la cité sont rassemblées une grosse cinquantaine de personnes toutes vêtues d'un polo bordeaux, les couleurs de Unity. Car chaque membre des continentals (vous vous souvenez l'article précédent bien sûr) possède son polo floqué aux couleurs de sa cité.
Ces garçons en bordeaux sont survoltés et chantent en coeur des chansons à la gloire de leur cité. "Conti – Power!" est le cri de guerre qui revient le plus. Quelques chansons sont également dediées à "Africa Hall" (la cité U des filles) que les habitants de Unity considèrent comme leurs femmes. D'autres chants sont dirigés à l'encontre de "Katanga Hall" et des katangis (les habitants de la cité) qui ont pour ainsi dire aucun atome crochu... On pourrait même dire qu'ils se détestent... C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne traduirai pas cette chanson...
Pour résumer un petit peu ce que je viens d'expliquer, on se croirait devant un stade de foot 1h avant le match, sauf que dans ce contexte, il s'agissait tout simplement de la fête d'une cité U!

Après une petite attente (environ 1h30), les choses ont enfin bougé, et là... attention les yeux. Quand les MC on terminé de mettre l'ambiance la cérémonie a enfin commencé. Et là, il faut un paquet d'explications!
Dans mon article précédent, je vous avais expliqué la tradition, les continentals (l'association des habitants de Unity). Voià quelques détails:
Les continentals ont un "roi" élu par un cercle très restreint de membres actifs au sein de la cité. Ce roi, et c'est là que ça devient intéressant, ne doit être connu de personne. C'est à dire que mis à part ce cercle très restreint, absolument personne (pas même les membres des Continentals) ne sait qui est le roi. Evidemment, pour entretenir le mystère, celui-ci apparait en public avec le visage peint ou un masque devant les yeux. Ce n'est qu'à la fin de l'année universitaire, une fois que le roi a terminé son "règne" qu'il peut enfin devenir public...

La cérémonie a donc commencé par l'arrivée du roi des continentals qui est apparu devant la cité après sa prière auprès de Abwadiwa. Son trône était installé devant la scène, et pour se rendre de l'entrée du "Hall" jusqu'à son "fauteuil" une réelle procession s'est mise en place. Le roi, avec la visage peint en blanc était accompagné de son adjoint (Richelieu des temps modernes) et de quelques uns de ses "sujets" qui le précédaient en chantant. Le roi est ensuite arrivé, ses sujets ont béni son trône et il a enfin pu s'asseoir! Evidemment, pour un personnage public tel qu'un roi des continentals assurer sa protection est important et trois molosses torses nus et pleins de grigris autour de la ceinture se sont postés debouts derrière lui.
Après l'apparition du roi, je pensais que le spectacle allait enfin pouvoir commencer... Que nenni! Car quand Unity célèbre sa fête, elle ne le fait pas seule! D'autres associations viennent l'encourager. Et c'est la raison pour laquelle une assoc de Cape Coast était présente à cet événement; mais Cape Coast n'était pas seul, car nous avions l'honneur de recevoir les "vandals", qui sont également une association d'un "hall", mais cette fois à l'université d'Accra. J'en avais déjà entendu parlé car notre collègue qui bosse à Accra avait déjà eu affaire à eux... Ces "Vandals" avec leurs tee-shirts rouges sont l'association de Hall la plus développée et la plus connue du Ghana, ils étaient d'ailleurs presque aussi nombreux que les contis...
Après l'arrivée du roi, nous avons eu le droit à la procession du roi de l'association de Cape Coast (CVC) puis au roi des "Vandals" qui est arrivé en grandes pompes avec un de ses sujets qui tenait une boule de laquelle sortait du feu. Bien entendu, chacun de ces autres rois avaient également le visage peint et 3 gardes du corps.
Une fois que les 3 processions sont passées, on a pu assister au spectacle... enfin, spectacle est un bien grand mot. Chaque association des 3 universités présentes proposait un petit show. Le principe était simple:
une dizaine de membres de chaque association montait tour à tour sur scène, seulement vêtus d'une petite serviette blanche (arrangée comme une couche) et chantaient en balançant les épaules de droite à gauche, comme une racaille qui veut impressionner. A entendre les rires du public, j'ai pu imaginer que les chansons étaient drôle, à entendre les quelques petites traductions que me faisait Mawuli, j'ai également pu comprendre que ces chansons ne pouvaient être entendues par n'importe qui... L'appareil reproducteur des habitantes d'Africa Hall a d'ailleurs été très régulièrement cité...
Après environ 15 minutes de chansons dans ce genre, l'association sur scène laissait la place à la suivante qui essayait à son tour de faire marrer le public en racontant un certain nombre d'obscenité...
A ce moment là, je me suis rendu compte de plusieurs trucs:
Je suis trop vieux pour rire de ces conneries
Je suis assez curieux pour avoir tout de même envie de les écouter
Je ne parle pas assez bien Twi pour comprendre des chansons sallaces.
Cette constatation m'a mené à une conclusion:
L'année prochaine, je comprendrai assez bien le Twi pour comprendre ce qui se raconte.

Après ces quelques pensées furtives, nous sommes finalement rentrés nous coucher, la cérémonie a tout de même duré 3 heures!

C'est tout pour cet article, c'est ce genre de situation qui me montre encore et toujours que je vis vraiment dans un autre monde, un monde ou défendre sa cité U et crier des chants en son honneur est courant. Je vis dans un monde où chaque histoire devient légende, et chaque légende influence une manière de se comporter. Bref, je vis au Ghana, et avec ce genre d'expérience, même si elle n'est plus de mon âge, l'idée de rentrer tout de suite ne me traverse pas l'esprit.

Il n'empêche que je pense bien à vous!

Des gros bisous à tout le monde, j'espère que vous allez bien.

PS: Je vous l'avais promis, quelques petits infos blog!
Vous avez dépassé dimanche la barre des 1000 visites et vous êtes très exactement 392 à vous êtes rendus sur ghana-mbi. J'en suis bien content!

dimanche 19 février 2012

C'était il y a longtemps, plusieurs années, peut être plusieurs décennies. Tout se passait sereinement à l'université. Unity Hall, alors cité U réservée aux garçons étudiants étrangers, suivait l'exemple et ne posait aucun problème.
Tout a basculé quand une vendeuse de bananes, apparemment plus facile que les autres filles de l'université, a pris l'habitude de prendre du bon temps au sein de ce « hall » avec différents partenaires.. Lorsqu'elle se rendit compte qu'elle était enceinte, elle se rendit donc à Unity pour annoncer la nouvelle à la personne qu'elle pensait être responsable ( étudiant nigérian dit-on). L'histoire raconte que cet étudiant lui tendit un cachet sensé régler le problème, et que notre vendeuse prit sans hésitation.
Quelques jours plus tard, un odeur désagréable se dégageait de la chambre de l'homme en question qui restait étrangement verouillée. Lorsque l'odeur devint insupportable, les voisins forcèrent la porte et découvrirent le corps en décomposition de la vendeuse alors que l'étudiant responsable s'était volatilisé. Choqués et ne sachant que faire, les étudiants jetèrent le corps derrière le bâtiment pour qu'on ne le trouve jamais.
C'est alors que commença une période bien difficile pour les habitants de Unity puisque parfois, sans aucune explication, des étudiants mouraient dans leur chambre. La culpabilité fut tout de suite attribuée à l'âme de la vendeuse de banane qui voulait se venger en fauchant des étudiants au hasard. Afrique oblige, on appela donc un marabout pour qu'il débarasse enfin Unity de ce malheur, et le verdict fut limpide :
« Construisez une statue à l'effigie de cette vendeuse et priez-y »
Cette statue a désormais un nom : ABWADIWA.

J'ai commencé l'article par « c'était il y a longtemps », laissez moi continuer ainsi :

C'était hier, c'est chaque semaine et chaque année. L'université a beaucoup changé désormais. Elle s'est agrandie, les « halls » ont poussé, et Unity Hall est restée la cité des garçons, mais les internationaux sont allés à Brunei, à l'opposé du campus. Ce sont désormais les gars ghanéens qui occupent les lieux. A l'arrivée à Unity, une statue trône devant l'entrée principale, mais ce n'est pas celle que vous croyez, au dessus de la porte principale, on trouve écrit en grandes lettres : « CONTI – POWER! » alors qu'on s'attendrait à y trouver écrit : « Unity Hall ».
« Conti-power! » ou autrement dit la mémoire de Unity Hall. Car C'est là-dedans que se reposent les restes de cette étrange aventure d'antan. Les « Continentals » sont l'association des habitants de Unity, à laquelle tout les habitants adhèrent d'office lorsqu'ils emménagent dans cette cité, et même s'ils sont désormais tous ghanéens, ils continuent de se faire appeler « continentals » en hommage à l'époque. Et ces continentals d'aujourd'hui perpétuent les traditions commencées à cause des paroles prononcées par le marabout.
En pénétrant dans la cité et en entamant la traversée de la cour intérieure, elle apparaît enfin à notre droite. ABWADIWA trône dans un des bassins de la cité. Et aujourd'hui encore, elle est la base de bien des rites.

Mais ces détails seront pour mon prochain article.

A bientôt

Bisous

PS, j'ai fait un effort, j'ai pris quelques photos

Un des bâtiments de la cité, l'autre lui fait face. Vous pouvez voir la scène, lieu de la cérémonie de vendredi soir. .

Le panneau qui indique la cité sur la route

Conti power!


La cour intérieure. Les parasols appartiennent aux quelques vendeuses de bouffe

La fameuse Abwadiwa.


jeudi 16 février 2012

A la guerre comme à la guerre

Salut tout le monde!

Un article rapide, vite fait, bien fait, pour vous faire part d'une petite aventure qui m'arrive ces derniers temps. Ca n'a rien d'exceptionnel, mais ça pourrait vous faire marrer...

Lorsqu'on est occidental et qu'on arrive en Afrique, on subit un choc climatique, un choc culturel, mais il y a un choc qu'on imagine assez peu: le choc du sommeil.

Ce problème vient du fait que le rythme de vie entre l'Afrique et l'Europe est totalement différent. En France, on se couche rarement avant 22h (même plutôt vers 23h en général) et quand on se lève tôt 7h est une bonne heure (ma maman est hors compet'). Ici, les choses ont une fâcheuse tendance à se décaler... vers le plus tôt. Pour vous donner une idée, les ghanéens se couchent aux alentours de 21h (22h est déjà tard) pour se lever aux alentours de 5h30/6h.

Pour un français, se coucher et se lever aussi tôt, même dans un contexte culturel différent est très difficile! On a vite l'impression de ne pas profiter de son temps libre. La soirée est un vrai temps de vie! D'autant plus que le travail nous retient parfois jusqu'à 19h, et qu'on ne commence pas à bosser avant 8h le matin. Alors pourquoi se lever aussi tôt? Et comment se coucher à 21h quand on rentre à la maison vers 19h?

Alors voilà, malgré toute notre volonté d'intégration, il y a bien une chose à laquelle il est difficile de s'adapter, c'est le rythme de vie. Ca ne concerne que nous me direz vous. Pourquoi écrire un article à ce sujet? Le sommeil dépend malheureusement aussi du monde extérieur. Par chance, le climat ne pose quasiment aucun problème à ce niveau là, par contre, ce qui pose problème, c'est la faune. Et surtout la faune sauvage qui règne autour de ma maison. Cette faune sauvage a un roi, équipé d'une couronne rouge (communément appelée crête) sur la tête et avec une influence importante sur le sommeil des gens. Et il s'avère que ce roi règne en maître sur le sommeil du quartier, et surtout sur celui de Céline (ma coloc) et moi-même. Car ce roi, avec ses "cocoricos" royaux, a choisi son royaume, et son royaume, c'est mon jardin. Dans ce royaume, notre roi a un trône, qui n'existe pas physiquement, mais que notre roi adore occuper. Ce trône se situe... sous la fenêtre de ma chambre.

Alors voilà, qu'importe l'heure à laquelle je me couche le soir, quasiment chaque matin, entre 6h10 et 6h30, sa majesté s'installe sur son trône et nous fait comprendre qu'aujourd'hui encore, c'est lui qui gagnera la bataille.
Car désormais bataille il y a! Chaque matin, quand ce doux son (tellement agréable ceci dit) parvient à mes oreilles, je me lève calmement, m'habille, ouvre ma terrasse, me munis d'un petit morceau de bois en forme de Y équipé d'un élastique, je prends le caillou qui me passe par la main et canarde le roi jusqu'à ce qu'il s'enfuie. Une fois loin de moi, je me dis:"héhé, il a compris! Il risque pas de revenir!". Le lendemain... je déchante!

Alors voilà, c'est mon aventure, c'est mon quotidien, ça ne me dérange pas outre mesure, au moins, je n'ai pas besoin d'un réveil pour aller au boulot le matin, et puis, étant donné qu'il me réveille environ 1h15 avant que je quitte la maison, j'ai le temps de me préparer. Le seul vrai gros soucis, c'est qu'on ne peut pas tourner le bouton "off", même les samedis et dimanches... Et la, croyez moi, ça commence à devenir un peu lourd.

Alors si quelqu'un s'y connait en gallinacés et pourrait m'expliquer comment réaliser un coup d'état pour récupérer mon territoire, je lui serais très reconnaissant. J'aimerais pour l'instant éviter de le zigouiller, ça pourrait poser problème à mes voisins (à qui j'ai parlé mais qui ne comprennent même pas qu'on puisse encore dormir à 6h30). Mais si vous connaissez une méthode... une odeur, un truc qui pourrait lui faire comprendre que chez moi, sous ma fenêtre, il ne chantera point, je suis preneur...
Je n'ai pas encore réussi à la toucher avec mon lance-pierre, en même temps, essayez d'utiliser un lance-pierre quand vous êtes réveillé depuis 2 minutes... pas simple.

Des bises à tout le monde



jeudi 9 février 2012

Ces petites choses qui gênent

Si j'arrêtais cet article au titre, vous penseriez tous "aie, ça y est, il a chopé des morbacks! Le pauvre!". Ne vous inquiétez pas! Tout va bien de ce côté là!

Ces petites choses qui gênent concernent en fait la société ghanéenne et pour être plus précis, la culture ghanéenne. Vivre dans un pays aussi longtemps nous oblige à nous adapter au maximum, à agir le plus possible comme des ghanéens, parfois pour être juste considéré comme quelqu'un de normal, parfois pour ne pas froisser son interlocuteur.
Bref, il s'avère qu'en tout cas au Ghana, il y a quelques petits trucs très importants à respecter pour passer inaperçu... et sachez que pour certaines choses, ce n'est pas réellement facile.


Commençons avec les salutations. En France, lorsqu'on rencontre un groupe de personne à qui il faut serrer la main ou faire la bise, qu'importe le sens dans lequel on opère. Tant que tout le monde a été salué, c'est le principal. Ici, les choses sont un petit peu différentes: On salue évidemment tout le monde de la même manière, mais il faut absolument le faire de la droite vers la gauche (dans le sens inverse des aiguilles d'une montre). Bien entendu, je me suis plusieurs fois trompé, et une sorte de malaise se met rapidement en place si cette règle n'est pas respectée!
Je vous avais raconté rapidement la grande congrégation à laquelle nous avions participé avec Marie. Une personne venant chercher sa récompense n'a pas respecté cet ordre pour remercier les différentes personnes sur scène, et une sorte de grand murmure s'est tout de suite élevé de la foule...

Le repas est bien entendu une situation dans laquelle ce genre de règles apparait également. C'est la même chose dans plusieurs pays, en particulier en Afrique du Nord, mais la main gauche est totalement proscrite dans l'alimentation! En gros, pour résumer, ça pourrait être: "mangez comme des porcs, foutez-vous en de partout, mais avec la main droite s'il vous plait!"

Dans notre travail, nous sommes régulièrement amenés à rencontrer des gens assez importants. Que ça soit au sein de l'université, mais aussi dans Kumasi. Nous cherchons en ce moment des sponsors pour notre semaine de la francophonie, et nous rencontrons quelques chefs d'entreprise jugés comme importants également. Dans ce genre de situation d'entretien, il est considéré comme très impoli de croiser les jambes, même pour les femmes. Croyez moi, lorsqu'on a pas l'habitude, c'est tout de même assez contraignant.

Pour terminer ce tout petit article, voyons le dernier chapitre de "comment bien se comporter dans la société ghanéenne": Ne donnez JAMAIS quelque chose avec votre main gauche! C'est réellement une des pires insultes que l'on puisse faire à quelqu'un, et ça m'est parfois arrivé qu'on refuse de prendre la chose que je tendais sous prétexte que c'était la mauvaise main... Si vous êtes dans l'impossibilité d'utiliser la main droite (parce que vous êtes en train de manger par exemple), vous pouvez tout de même saluer ou donner quelque chose avec la main gauche. dans ce cas, lorsque vous tendez cet objet, il vous faudra poser votre poignet droit sur le poignet gauche (donc vos mains seront croisées) afin de montrer que la main droite est inutilisable. Vous accompagnerez bien entendu cet acte par un "sorry" pour bien montrer que vous vous êtes rendu compte de votre erreur.

Voilà pour ces quelques éléments. Cet article est un petit peu bancal, j'aurais aimé vous expliquer pourquoi ces règles existent. Vous vous doutez que tout ce qui concerne "main gauche-main droite" s'inspire des anciennes croyances qui attribuent la gauche au mal... Ces petits choses n'embêteraient pas la plupart d'entre vous, puisque vous êtes presque tous droitiers. Par contre, vous pouvez imaginer que moi, ça m'emmerde!

En tout cas, vous en savez un petit peu plus désormais.

Pour vous donner quelques nouvelles supplémentaire, sachez qu'après une pause d'environ 2 semaines, l'harmattan est de retour sur les terres ghanéennes, et il nous apporte tous les petits symptômes dont je vous avais parlé: yeux qui piquent, nez tout sec, eau de la douche dégueulasse et j'en passe....

Je me doute que vous êtes parfois déçus par le manque de photos dans ce blog, et je vous comprends. Sachez juste (au risque de me répéter) que prendre des photos dans les lieux publics est assez mal perçu, et que par respect, j'évite au maximum de le faire.

Je vous embrasse!

A bientôt