mardi 23 octobre 2012

Vadrouille à Babaso


Bonjour tout le monde !
Le week-end dernier, vous avez été privés d'article, mais finalement, c'est plutôt normal étant donné qu'à ce moment là, j'étais justement en train de rassembler la matière pour écrire un article. On peut pas vraiment tout faire en même temps...
Nous avons profité de mon week-end de 3 jours et de la présence de Flore pour s'éloigner un petit peu de Kumasi, en direction d'une zone que nous n'avons pas encore visitée : le nord. Bon, en 3 jours, vous le comprendrez bien, on peut pas aller bien loin, mais c'est toujours mieux que rien. Notre destination, le titre l'indique déjà : Babaso (prononcer Babasso). Alors pour les fans de cartes et autre google hearth (pensée pour la personne qui se reconnaitra), Babaso se trouve à quelques kilomètre d'Ejura, au nord-est de Mampong (qui est elle-même au nord-est de Kumasi, vous me suivez?). Vous ne trouverez pas Babaso car c'est tout simplement trop petit. Il s'agit en fait d'une mission catholique installée au sein d'un minuscule village (à la louche 150 habitants).
Mais que vont-ils faire dans une mission catholique ?!
Eh bien mes chers lecteurs, nous y étions pour voir un ami. Henri (cf article sur le match de foot), est volontaire dans cette mission catholique où il est chargé d'un certain nombre de projets agricoles, et il a eu la gentillesse de nous recevoir pour une petite mise au vert de quelques jours.
Le départ était prévu pour vendredi après-midi, vers 14h car l'idée d'origine était d'arriver là-bas avant la nuit (qui tombe vers 18h en ce moment...). Sachez qu'il faut en temps normal environ 2h15 pour s'y rendre. Je dis en temps normal car pour nous, ça ne s'est pas passé exactement comme ça. Nous sommes pourtant partis à l'heure, pleins de bonne volonté, seulement, ici plus qu'ailleurs, tout ne dépend vraiment pas de nous, et l'heure et demie que nous avons passée dans le trotro pour rejoindre la gare routière de Kumasi depuis le campus nous l'a encore une fois prouvé. Nous avons eu beau nous dépêcher pour trouver un trotro pour Mampong, les embouteillages pour quitter Kumasi n'ont pas arrangé les choses, et nous sommes arrivés à Mampong à la tombée de la nuit. Petit pipi dans un coin pour Flore (je sais, je suis un salop!!) et hop, taxi collectif jusqu'à Ejura. Bon, en plus, on a mis notre grain de sel dans le retard puisqu'on s'est arrêtés à la mauvaise « station » à notre arrivée à Ejura, et Henri a dû nous chercher un peu. Bref, après le repas dans un petit resto d'Ejura (poulet riz frit comme d'hab faut pas s'attendre à autre cose), un peu fatigués et un peu moites nous avons finalement posé nos (petits) sacs.
Nous avons commencé par boire un verre de bienvenue avec les deux prêtres en charge de Babaso (tous deux nigérians et plutôt pas du genre stéréotype du prêtre...). L'un d'eux avait en plus passé 2 ans à Bangui et j'ai pu retrouver mes quelques mini bases restantes de Sangö.
Le petit verre terminé, Henri nous a fait découvrir la maison et nous avons fini la soirée tranquillement. En « brousse », y a pas grand chose à faire le soir... déjà qu'à Kumasi...
Ca me fait toujours un peu bizarre d'arriver à destination le soir car on ne peut pas voir grand chose de notre environnement, ni de ce qu'on est venu voir...
Lendemain, réveil ! Effectivement, c'est pas très très grand... et un peu rural, mais c'est plutôt vert et joli ! Quelques habitations sont rassemblées et les gens s'activent tranquillement devant leur maison. La plupart des bâtiments sont en béton, le vrai signe que c'est quand même un peu la cambrousse : les animaux. Y en a de partout, bien plus qu'en ville, et c'est aussi bien plus diversifié ! Des poules, des moutons, des chêvres ou encore des cochons gambadent gaiement autour des habitations, se régalant des divers détritus jetés ça et là. Henri nous montre quelques trucs dans le « compound ». On est surtout restés émerveillés devant l'arbre à Calebasse ! Vous saviez comment ça poussait vous ces trucs ?! Et ben voilà, merci Sylvain !!




On est restés quelques temps là dessous, Flore priait pour qu'il y en ait pas une qui lui tombe dessus, avant de repartir en s'éloignant petit à petit de Babaso. Le coin est vraiment joli, et comme nous l'explique Henri, nous sommes dans la zone de transition entre la forêt humide et la savane arborée (wikipédia est votre ami!). C'est vrai que la végétation change un peu, c'est en tout cas beaucoup moins touffu qu'entre Kumasi et Cape Coast par exemple, mais pour ceux qui pensent déjà au roi lion, on est quand même loin de ça ! Ca reste très vert !
Notre chemin a continué un peu, au gré des forêts et surtout des champs qui se succèdent là bas. On trouve en majorité des haricots et du maïs.





Puis nous avons croisé le petit cours d'eau où, comme dans chaque village, deux scènes de vie se heurtent : les femmes, et parfois les aînées de la famille (pas simple d'être l'aîné en Afrique) lavent le linge. A cinq mètres d'eux, les enfants du village chahutent et s'amusent dans l'eau un peu lessiveuse. Nous avons rapidement traversé, mais après quelques centaines de mètres nous avons rebroussé chemin et sommes donc retournés à la rivière. C'est arrivés là bas que l'un des enfants a dit « take a picture » ! LA phrase !! L'autorisation de faire des photos ! On hésite toujours dans ce genre d'endroits, vous aimeriez, vous, qu'un étranger vous demande de vous photographier quand vous étendez votre linge sur le balcon ? On a donc profité de cette super opportunité pour mitrailler ! Voilà les meilleures.







Après le bon quart d'heure passé avec les petits, nous somme rentrés tranquillement chez Henri pour manger un bout. Après la sieste obligatoire, nous avons quitté Babaso pour Ejura dans le but d'acheter quelques trucs. Ejura est plutôt petite, mais très fameuse au Ghana car son marché, chaque lundi, est une étape importante pour l'achat des légumes. Les lundis seulement, car on était samedi, et les légumes ne couraient pas vraiment les rues... Nous avons tout de même trouvé quelques trucs et sommes rentrés à Babaso. La soirée a, comme la veille, été calme. Il nous fallait dormir un peu ! On s'était couchés tard la veille, et le lendemain... Fallait déjà repartir.
Le dimanche matin a été plus que calme également. Henri parti à la messe (obligation professionnelle), nous avons profité d'un petit moment calme pour déjeuner tranquillement puis papoter. Et le moment de partir est vite arrivé. Le voyage n'aura pas été sans raison puisqu'on se débarrasse d'un paquet (Flore qui partira le lendemain vers le grand nord). Le retour a été plus rapide que l'aller, même si les 2h restent un fantasme. Ca nous a pris environ 3h pour rentrer à la maison, et préparer... la reprise du boulot, mais bon, c'est ce que je me dis à chaque fois : « Je suis quand même venu pour bosser... ».

A bientôt, de grosses bises

Sylv et Caro.

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