mardi 29 novembre 2011

Maison

Bonjour bonjour bonjour!

On m'en avait parlé, je vous en avais parlé, vous en aviez parlé entre vous, toutes les personnes au courant ne faisaient qu'en parler. Certains avec une pointe d'envie, d'autres avec une épée de jalousie, certains en étant tout simplement heureux pour moi, mais personne n'y restait de marbre. Vous avez deviné, il est temps de vous parler de la fameuse maison.

J'avais reçu quelques photos extérieures, et les informations qu'on m'en avaient donné me laissaient présager le meilleur. En arrivant à Kumasi, j'étais enthousiasmé par l'idée de la découvrir enfin! Je l'ai été beaucoup moins quand j'ai découvert le nom de ma rue: "buroburo road" (prononcé "bwobwo" à l'anglaise, ça passe). C'est peut être pour me remémorer encore les raisons pour lesquelles je vous ai abandonné... En tout cas, je ne me suis pas démonté, après tout, c'est mignon comme nom de rue... C'est quand même vachement mieux que si une de nos descendance habite un jour dans la rue Sarkosarko... par exemple. Mais je divague. Revenons à nos moutons:

au milieu de cette fameuse buroburo road, bordée de grandes maisons, et de grands jardins (tous ne sont pas très bien entretenus ceci dit), nous avons tourné dans un petit chemin (que je nommerai désormais crococroco road) d'une quinzaine de mètres nous menant directement vers ma maison... Grande, effectivement, même vue de l'extérieur. La personne qui m'accompagnait m'a ouvert la porte et m'a invité à la suivre. Et là... waouw. C'est tout. C'est finalement pas si grand, c'est très très grand. C'est d'autant plus grand que c'est vide. Allez, suivez moi, je vous fais une petite visite guidée:

Nous entrons dans la maison par la cuisine, qui est presque la plus petite pièce de la maison... Celle-ci forme une pièce rectangulaire qui s'étale vers notre gauche

Longeons le mur, passons la porte et atterrissons dans le couloir, qui s'étend au loin vers notre droite. De l'autre côté du couloir, la pièce à vivre qui part également vers notre gauche tout en s'agrandissant à la fin et qui est grande (environ 60m carré), équipée d'une grande table, 6 chaises, et c'est tout! En traversant cette pièce dans la diagonale (donc vers la gauche, vous suivez?) sur le vieux parquet , nous tombons nez à nez sur une grande porte fenêtre, ouvrant sur la terrasse. La terrasse est elle mieux équipée que la grande pièce puisqu'on y trouve un canapé, 2 fauteuils, une table basse.. Bref, un salon extérieur. De cette terrasse, nous tombons bien évidemment sur snakesnake garden, mon jardin! Mais nous en reparlerons plus tard. Voilà 2 photos de chaque côté de la pièce principale.

Rebroussons chemin pour retourner dans le couloir

Après avoir marché quelques mètres, à notre gauche se trouve une porte s'ouvrant sur la chambre de Joelle, la personne que je remplace qui est encore là quelques temps. A droite, face à cette porte se trouvent les toilettes qui ressemblent... à des toilettes. En continuant un petit peu nous voilà arrivés dans ma chambre par la porte de gauche. On pénètre dans la chambre par le coin, et celle-ci s'étend vers la droite. C'est une petite chambre, d'environ 30m carré... Vous imaginez bien qu'avec 40kg de valises, elle est vachement meublée. Telle n'a pas été ma surprise le premier soir lorsque j'ai mis mes draps sur mon lit: "Oh! Le lit est proportionnel à la chambre! Grand, trop grand pour mes draps...". Pour ceux qui n'arrivent pas bien à se rendre compte, notez que j'ai pas moins de 5 fenêtres, rien que dans ma chambre...

En retournant dans le couloir vous tombez sur la dernière pièce de la maison: La salle de bain bien évidemment. D'ailleurs en parlant de ça, après 10 jours d'âpres parlementation, j'ai enfin un chauffe-eau qui fonctionne!

Voilà pour le petit tour de l'intérieur, je suppose que vous n'êtes pas (encore) trop jaloux. Je préfère attendre encore un petit peu avant de vous parler de mon jardin et de vous joindre les quelques photos que j'ai faites... En tout cas, j'attends avec impatience le moment de vous montrer ça! Des grosses bises en attendant! Sylv

lundi 21 novembre 2011

sylvain l'aventurier

Maa (ça veut dire "bon midi")

Un nouveau message pour vous conter ma semaine, qui n'a pas été particulièrement emballante. Evidemment, j'ai travaillé, et mes journées vont commencer à se ressembler... J'espère au moins que mes week-ends me permettront d'avoir toujours des choses à vous raconter!

Il m'est tout de même arrivé quelques aventures qui méritent que je passe quelque temps sur mon clavier! Commençons par le travail si vous le voulez bien! J'ai reçu des informations de l'ambassade de France qui m'annonçait qu'une délégation allait venir à Kumasi pour avoir quelques réunions importantes. L'ambassade a donc profité que j'étais sur place pour me demander de bien vouloir confirmer auprès de chaque département concerné la date du rendez-vous. J'ai donc dû contacter:

Le Vice Chancellor

Le président du college of science (où je travaille)

le chef du département de maths

Le président du centre des affaires étrangères (oups, difficulté de traduction ici)

le chef du département des sciences informatiques

le chef du département des techniques d'informations.

J'ai un téléphone dans mon bureau, le problème est que je n'ai pour l'instant pas tout ces contacts. Je suis donc parti à l'aventure dans l'université (qui fait sûrement plusieurs hectares) pour trouver ces personnes. Là j'imagine ceux qui connaissent le système universitaire français commencer à sourire. J'imagine ceux qui connaissent l'Afrique sourire également. Et j'imagine ceux qui connaissent l'Afrique ET le système universitaire commencer à bien rigoler...

Si certains d'entre vous ne connaissent pas tout ça, eh bien imaginez que j'ai passé la matiné d'aujourd'hui à... marcher... entrer dans un bureau...sortir du bureau sans avoir l'info... remarcher... trouver enfin la personne que je cherche mais qui est malheureusement en déplacement... repartir sans l'info... Figurez vous que je me suis même retrouvé au milieu d'une réunion du département de maths, habillé en chemise pagne!! C'est vrai que ça a toujours été mon truc les maths. J'ai finalement passé un bon moment à courir (sous 33° c'est pas la même chose!) pour ENFIN trouver la personne qui m'a dit: "J'ai eu tout le monde au téléphone, tout est OK!" pfiooooo! Voilà, c'était ma petite aventure matinale, mes premiers pas dans le système universitaire en quelque sorte...Ca ressemble à la France, c'est le bordel, les gens sont de mauvais poil, et en plus, il fait chaud!

Finissons en avec le travail, et passons à autre chose voulez vous! Certaines personnes m'ont fait remarquer que mon article sur mes premiers jours à Kumasi ressemblait à une chronique animalière. Vous avez pu vous rendre compte que ma maison commence à ressembler à une SPA. J'aime les animaux, je tolère les cafards, les rats ne me dérangent pas outre mesure... Mais quand il s'agit de puces, là ça devient plus dur. J'ai donc passé mes journée, mais surtout mes nuits de la semaine à... me gratter. J'ai beau asperger toute ma maison de produit, rien n'y fait, et d'ailleurs, si quelqu'un a un remède de grand mère miracle à me faire partager, je lui serai très reconnaissant. Flo, c'est le moment de te déclarer, je sais que t'avais eu des problèmes dans ce genre! Voici donc la première charmante rencontre que j'ai faite cette semaine, mais sachez que ce n'est pas tout. J'écrirai très bientôt un article pour vous raconter ma maison, certains d'entre vous ont vu quelques photos... Sachez en tout cas que j'ai un grand jardin, et un terrasse surelevée par rapport au jardin.

Pensez que je suis actuellement au Ghana, sous un climat tropical. Avoir un jardin sous un climat tropical, c'est gégé, j'aurai des bananes gratos pendant quelques temps... Par contre, je suis obligé de partager mon terrain avec la faune locale... En rentrant lundi soir à la maison, je me suis appuyé sur la barrière de ma terrasse afin d'admirer mon jardin... et le petit (gros) serpent noir qui s'y promenait. Après m'être un petit peu renseigné sur internet, et auprès de mes collègues et autre connaissances habituées à la faune locale, tous semblent d'accord pour dire qu'il s'agit d'un "cobra cracheur"... "C'est pas très dangereux" qu'ils m'ont dit: "Si ça se sent en danger, ça crache son venin dans les yeux pour pouvoir se cacher, mais normalement, ça mord pas". Intéressant.

Je vous avoue que cette vision m'a un peu refroidi pour le projet hamac sur lequel j'avais déjà enclenché la 1ère. Bon, c'est quand même assez rare, mais il y en a... Je n'ai malheureusement pas eu le temps de prendre une photo.. J'aurais bien aimé vous montrer. Ne vous en faites pas, depuis, je reste aux aguets.

Hier soir, Marie ma collègue et Brice sont venus manger un bout à la maison. Vers 22h précise, ils ont pris congé pour rentrer chez eux. Cependant 30 secondes après leur départ, j'ai entendu crier, et des pas précipités se sont dirigés vers ma maison. Vous l'avez deviné, quelque chose venait de se passer... Et Brice et Marie revenaient précipitemment. Marie m'a dit alors, encore toute essoufflée:

"on marchait dans ton allée et on a entendu comme un chat quand il est énervé. Mais c'est pas un chat, c'est un crocodile." Oui oui oui, vous ne rêvez pas, j'avais un croco dans mon jardin, enfin, pas vraiment dans mon jardin, sur le chemin, mais je ne pense pas qu'il soit passé par la route pour atterrir ici... Nous sommes donc sortis pour voir ce qu'on pouvait faire... Equipés de la lampe de poche et de l'appareil photo (quand même! Vous ne m'auriez jamais cru!). La bête a finalement daigné traverser la route pour se poser tranquillement dans le jardin du voisin, que nous avons tout de suite alerté. J'ai profité de ce moment pour prendre quelques photos sous tous les angles, sans trop trop m'approcher tout de même (photos à la fin de l'article bien entendu). Après avoir tergiversé un bon moment, nous avons appelé la sécurité du campus, qui s'y est prise à l'africaine: bim bam boum, pif paf pouf, 7 coups de machette sur le crâne, et emballez c'est pesé. Je ne vous joins que les photos où il était encore vivant, si vous voulez vraiment voir "l'après bim bam boum", contacter moi par email, mais je fais attention à la santé mentale de mes lecteurs.

Au moins où j'écris ces lignes, l'histoire s'est produite hier, et nous avons eu le temps de nous renseigner. Il s'agirait d'un crocodile nain, inoffensif pour l'homme, il chasse la nuit, les poissons, et autres petits mammifères. Il viendrait en fait du ruisseau qui coule en contrebas de mon jardin (pourtant, il y a un sacré talus...) et on se demande ce qu'il venait faire ici... Vous allez trouver la fin de cette article hard, je vais même nommer cette figure de style la "choquaphore", mais sachez que depuis 3 jours, il me manque 2 chiots...

GRos bisous

Sylv

Au loin dans la nuit... au début du jardin de mon voisin, le mien est de l'autre côté de la route
Un peu plus près
Au milieu du jardin
A vous de juger

dimanche 20 novembre 2011

Petit article pour petites choses

Coucou tout le monde!

Un petit post pour vous proposer 2 choses:

Vous vous souvenez que je vous avais parlé lors d'un article précédent de ma réunion chez le pro VC. Je vous avais raconté que 2 personnes bossant pour le site internet de l'université s'étaient jointes à nous pour prendre des photos et écrire un petit article. Je vous avais promis de vous faire parvenir le lien. Vous voilà servis:

http://www.knust.edu.gh/pages/news.php?siteid=knust&id=542

Je profite aussi de cet article qui ne raconte rien pour vous proposez un petit jeu:

Un intrus s'est glissé dans cette photo. Saurez vous le retrouver? C'est quand même assez facile...

Je m'excuse, je suis d'accord avec vous, la photo est petite, mais le temps de chargement est long...

Voilà, c'est tout, amusez vous bien!

Bisous

Vous vous souvenez

vendredi 18 novembre 2011

Week-end et surtout samedi à Kumasi Down-Town

Morning Morning !

Me voilà encore en retard pour vous raconter le week end dernier... A croire que je fonctionne comme en Afrique...

Un week-end est toujours attendu avec impatience, on en profite d’ailleurs souvent pour trainer. Mais quand on s’apprête à passer le premier week-end dans sa nouvelle vi(ll)e, traine-t-on ? Selon mon expérience : NON !

Le samedi matin n’a pas été hyper excitant puisque je me suis contenté d’une grasse mat’ (blague), de quelques courses, et d’un premier contact avec le basket ghanéen (au sein de l’université, on a quelques terrains... sans ombre).

L’après-midi à quant à elle été vachement plus excitante ! Kwasi, un de mes collègue m’avait proposé de me montrer un petit peu Kumasi, et vous vous doutez que je n’avais pas refusé ! Nous voilà donc partis à midi en direction du centre ville. L’université se situe à environ 10km, sur la grande route qui mène de Kumasi  à Accra. Je me suis donc installé bien confortablement dans le taxi, prêt à savourer le spectacle que me proposerait cette ville. Et croyez moi, je n’ai pas été déçu ! Pas du tout !

Mon expérience centrafricaine avait eu lieu dans une capitale qui n’avait de capitale que le nom, me voici désormais dans une ville qui n’est pas une capitale, mais qui pourrait bien l’être ! L’avenue est bondée de véhicules en tout genre, et chacun fait en sorte de jouer son rôle dans la bataille. Les gros camions gagnent en général, mais les trotros (sorte de minibus) ne donnent pas leur part au chat et se mêlent à la bataille. Les taxis, quant à eux... se contentent de klaxonner, d’engueuler le voisin s’il les gêne et de faire une petite queue de poisson de temps en temps pour s’affirmer. Certains ont trouvé la technique : Un pot d’échappement défaillant, et boum ! Le nuage de fumée noire aveugle les adversaires! « Voilà une vraie ville africaine !» me suis-je dit plusieurs fois ! Tout ces mouvements sont stoppés d’un coup par un feu rouge, comme si on commençait une partie de 1,2,3 soleil, et chaque voiture reste immobilisée. Le calme apparaît ? Noooon ! Ce sont désormais les vendeurs de rue qui attaquent les files d’attente à contresens pour vendre leurs produits. Et un défilé de têtes chargées de bassines se met alors en route. On y trouve de tout, et je suis sûr que je pourrais même trouver à manger pour une semaine en restant arrêté 20 minutes à un feu. Les petits sachets d’eau pure connaissent un franc succès, mais les bananes, les cannes à sucre pré-coupées, les tomates, les oignons et les beignets faits le matin même ne sont pas loin derrière. Par contre, je n’ai encore réussi à trouver aucun maroilles... Peut être un jour...

Et d’un coup, le son d’un klaxon sonne la fin de la récré, et les vendeurs quittent la route précipitamment, de la même manière que les romains quand ils s’apprêtent à croiser Astérix et Obélix... Et nous voilà repartis pour un nouveau combat. Toujours plus âpre, plein de fumée noire, de klaxons, de queues de poissons et d’engueulade.

Après une petite demi-heure de route (10km -> 30 minutes sur une 2 fois 2 voies, comptez...) kwasi demande au chauffeur de s’arrêter et nous voilà les pieds au sol. J’ai toujours cette drôle de pensée quand je sors d’un taxi : « Comment il a fait pour nous emmener vivants ? » C’est son boulot après tout ! Peut être que dès la maternité, les sages femmes simulent les routes ghanéennes pour habituer les gens...

Adum est le « quartier des affaires » de Kumasi, un endroit où il fait bon ne pas vivre. C’est assez drôle parce qu’ici plus qu’à Accra, les paradoxes apparaissent. En face du magnifique bâtiment Vodafone, on a un bâtiment à moitié détruit et une belle voiture suit aisément un tas de ferraille.

L’après midi est passée vite, nous avons marché, marché, marché, marché et puis marché. Ca tombe bien, ce quartier ressemble justement à un immense marché. On y vend évidemment de tout, à tous les prix. C’est assez drôle de regarder les petits magasins de la rue. La plupart du temps, l’intérieur est plutôt pas mal rangé, il n’y a aucune devanture, et de l’autre côté du trottoir, juste en face, il y a des énormes tas de produits de toutes sortes... à ranger, ou dans cet état depuis déjà quelque temps. Etre passant (et en plus touriste) dans ce genre d’endroit est pas mal fatiguant (et je sais que quiconque a connu cette situation pourra le confirmer) puisqu’il faut en même temps :

Observer pour pouvoir décrire la scène dans son blog

Regarder pour le plaisir des yeux puisque j’adore ce genre d’ambiance surpeuplée, même s’il m’est arrivé 1 fois dans ma vie de faire un malaise (un petit coucou aux témoins qui se reconnaitront...)

Faire gaffe aux vols, puisque comme je suis blanc, je me ballade obligatoirement avec 3000euros sur moi

Regarder au sol pour éviter de se rouster une cheville dans un trou

Faire attention parce que, parfois, passer entre un taxi, un trotro, une maman avec une bassine sur la tête et un stand de noix de cocos, ça peut être périlleux.

chercher ce qu’on veut acheter dans un des petits magasins, ou dans un des tas qui appartient au magasin.

Ne pas perdre des yeux son guide, qui lui a des cours depuis la maternité.

Tout ceci fait que l'après-midi, même si il se transformera obligatoirement en bon souvenir, peut être parfois usant... Surtout quand on y ajoute un bon 30°... sans compter le taux d'humidité. J'ai d'ailleurs bu entre 12h30 et 16h30, l'équivalent en eau de 5 noix de coco (désolé, je sais, c'est une unité difficile à compter pour vous. Mais disons qu'une noix de coco = une pinte (et là les alcoolos disent: "ah oui, je vois!")

Au milieu de la ballade, nous avons emprunté une route qui montait et qui s'éloignait un petit peu du centre d'Adum. J'ai alors pu me retourner, et observer l'endroit d'où l'on venait. J'ai eu la même réaction que quand je sors du taxi: "wouah! Je suis vivant!". Je suis d'ailleurs bien content de ne pas m'être trouvé dans cette situation avant de faire la promenade, j'aurais certainement rebroussé chemin... Ca grouille tellement! Mais je n'avais pas tout vu puisque nous avons pendant quelques mètres, eu l'occasion de surplomber le fameux Kejetia Market (photo) . Le marché de Kumasi! Et... Comment dire... C'est assez impressionnant. Les toits de tôle s'étendent à perte de vue vers l'horizon, et je pense que marcher la dedans ne doit pas être chose aisée... J'aurais bien l'occasion de le faire! En tout cas, le grand marché de Bangui (PK5 pour ceux qui connaissent) me parait ressembler fort à une épicerie de village comparé à ça... J'ai hâte d'aller voir!

La ballade s'est continuée dans les rue (toujours sous un soleil de plomb) jusqu'à ce que je mon crâne me dise qu'il était temps de rentrer. Comme je suis quelqu'un de raisonnable, j'ai pu prendre assez rapidement un taxi pour retourner sur le campus... Un endroit calme où cette fois, il fait bon vivre!

Le soir et le dimanche n'ont pas été particulièrement intéressants... J'ai pu faire une fois de plus connaissance avec le basket Ghanéen au sein d'une cité U cette fois... Mis à part ça.. Rien qui mérite de vous prendre du temps.

J'ai à nouveau pris du retard sur le blog ces derniers jours, j'espère que vous ne m'en voulez pas trop... Un autre message paraitra bientôt, j'ai connu de sacrées aventures cette semaine, mais vous saurez tout sur le zizi

A bientôt, des bises!

Sylv

Voilà,au fond, vers l'espèce de rayon de soleil sur les tôles, ben c'est encore le marché...

dimanche 13 novembre 2011

Premiers jours kumasiens

« Maakye » (prononcer maaché, qui veut dire bonjour) comme on dit dans mon nouveau pays ! Encore un article rapidement posté (je ne vous laisse pas respirer), pour vous raconter mes premiers jours à Kumasi, il s'est passé quelques trucs plutôt sympas, d'autres moins... En tout cas, même ce qui n'a pas été drôle pour moi, le sera peut être quand même pour vous....

J'ai passé une première nuit sans encombres... Mis à part les 2 cafards taille africaines qui se sont joints à ma douche (froide la douche, le chauffe eau est mort), sûrement pour me souhaiter la bienvenue (c'est ça qui est sûrement plus sympa pour vous que pour moi). Pour ceux d'entre vous qui ne connaissent pas les cafard maousse costaud de l'autre côté de la méditerranée, voici une petite photo à côté d'une clé pour vous donner une idée. Mis à part ça, j'ai passé une bonne première nuit ! Tellement bonne que j'ai explosé mon record d'heure du lever ! 7H45 ! Yesssss !

La première journée était importante car nous devions rencontrer le VC (comprendre Vice Chancellor), le deuxième big boss de l'université. Je me suis donc habillé sur mon 31 (sans la cravate... je la réserve pour le ministre) pour ce grand rendez-vous ! Nous nous sommes rendus, Marie ma collègue, notre « patronne » (qui nous a accompagnés à Kumasi pour quelques autres rendez-vous), un professeur de français de la fac et moi même au bâtiment administratif. Arrivés au dernier étage de l'administration (j'ai l'impression que la hierarchie se reconnaît ici par le nombre de paliers à franchir), nous avons été accompagnés dans une salle cosy, pleine de canapés et de fauteuils. Je pensais que le rendez-vous se ferait ici, ça suffisait ! Que nenni ! Après une petite demi heure d'attente, nous voilà partis pour rencontrer l'adjoint du VC (le VC étant coincé dans les bouchons). On s'est donc retrouvés dans une immense salle de réunion (je suppose la salle du conseil d'administration), avec des fauteuils digne de ceux de notre cher président. Le fameux adjoint (plus classe que moi évidemment, mais je l'avais fait exprès pour pas lui mettre trop de pression) nous a accueillis et invité à nous asseoir. A ce moment là, 2 personnes sont rentrées, l'une s'est assise dans un coin pour prendre des notes, l'autre a commencé à prendre des photos... Bizarre bizarre me suis-je dis !

La réunion n'a pas duré plus de 20 minutes, le VC a parlé en majorité (le tout en anglais bien entendu) pour nous expliquer le rôle qu'il attendait de la France à travers nous dans son université. Suite à ce petit speech, nous voilà debout en train de nous saluer pendant que le photographe nous mitraillait... S'en est évidemment suivi une séance « photo de groupe », puis la signature du livre d'or (photographiée bien entendu!), sur lequel j'ai d'ailleurs fait une jolie faute d'anglais ! Encore une fois pour enlever un peu de pression à notre hôte...

L'homme assis dans son coin est finalement venu nous bombarder de questions, il s'avère qu'il est en fait le redacteur du site internett de l'université, et qu'un article paraitra prochainement sur ce petit meeting... Suite à ceci nous avons bien sûr pris congé de notre hôte... En tout cas, je déduis une chose de cette aventure : La Centrafrique n'est pas le seul pays protocolaire du monde ! La suite de la journée n'a pas été très intéressante, j'ai tout de même travaillé un petit peu, oui, rappelez vous, je suis parti pour ça ! Un article à ce sujet paraitra d'ailleurs bientôt. La soirée s'est passée sans mésaventure majeure, le chauffe eau ne s'est malheureusement pas réparé dans la journée...et en plus des cafards, j’ai un nouveau coloc, je suppose qu’il se situe dans les combles, je suppose que c’est un rat, mais je suppose, vu le boucan qu’il fait, que c’est un gros, gros, gros, gros rat

Le lendemain (jour férié pour vous bande de veinards) a été encore moins intéressant puisque j'ai travaillé quasiment toute la journée. Le soir, les choses se sont un petit peu décantées puisque nous sommes allés, Marie, Brice et moi, à Take Junction. Un grand marché situé juste à l'entrée de l'université... J'essaierai d'ailleurs la prochaine fois de prendre quelques photos de cet endroit, qui est vraiment génial ! Tout le monde n'aimerait pas, moi je le trouve génial !

La soirée s'est terminée tranquillement, j'ai passé pas mal de temps avec ma chienne Abena et ses petits (la personne que je remplace a une chienne que je vais garder et qui vient de mettre bas.) En voilà d'ailleurs quelques photos ! Moi qui n'avait quasiment jamais eu d'animal de compagnie, me voilà donc avec 9 chiens (8 petits qui sont en instance d'être donnés, et la maman...), et ça occupe quand même pas mal !

Voià pour ces quelques nouvelles, il y aura encore un petit article à propos de mon week-end à Kumasi et de ma maison, puis mes journées deviendront plus « banales », et je pourrai enfin vous raconter LA vie ici, plutôt que MA vie ici.

En tout cas, je vous embrasse.

Sylv

Le fameux cafards voyeur...
Les chiots, je n'ai pas réussi à les avoir tous les 8...
Ca c'est juste pour vous faire craquer
Abena, ma chienne, je comprends pas pourquoi je vous mets une photos de face, elle est tellement maigre...

Arrivée à Kumasi

Salut tout le monde !

Voilà encore un article en retard, mais si tout se passe bien, ça devrait être un des derniers... Je l'espère en tout cas ! Si je n'ai internet qu'une semaine après mon arrivée, vous imaginez que je n'ai pas tellement chômé... Et que j'ai fait plein de trucs cette semaine !

Je m'étais arrêté au week end de mon arrivée, continuons en disant tout simplement que lundi et mardi ont été une journée plutôt studieuse (on avait différentes réunions...) et qu'il ne s'est donc rien passé d'extraordinaire. Le rythme de vie africain étant ce qu'il est, nous avons rarement survécu jusqu'à 22h avant de nous coucher. J'ai quand même fait une petite rencontre mignonne que je vous joins en photo.

Le mercredi a été une journée vachement plus dynamique puisqu'il s'agissait du jour de notre départ pour Kumasi ! Enfin ! La vie dans les valises commencée depuis mi aout commençait à me peser un petit peu... Après un tour rapide sur internet (où j'ai posté l'article sur mon arrivée) nous nous sommes rendus à l'aéroport. Tout s'est très bien passé, mis à part nos 50kg d'excédent bagage qui ont failli nous laisser bloqué à Accra... Un petit peu de tchatche a suffit... Nous avons ensuite embarqué dans un avion à hélice. Moi qui avait presque toujours fait des vols interntionaux (depuis que je suis indépendant en tout cas), un vol intérieur au Ghana, c'est.... petit. L'avion était minuscule (environ 30 places), et chaque petit trou d'air nous faisait pas mal gigoter. Mais c'était quand même plutôt marrant ! Nous sommes arrivés et des chauffeurs étaient là pour nous accueillir. Nous avons ensuite traversé un bout de Kumasi pour nous rendre sur le campus. Je ne me suis pas encore fait d'idée sur la ville, d'ailleurs, à l'heure où j'écris ces lignes, je me prépare justement à y faire une virée.

Je vous passe la suite de la journée qui s'est déroulée entre visite de ma maison (j'y dédierai un article), visite de l'université (j'y dédierai un article), et bouffe (j'y dédierai un article).

Contrairement à Bangui, où j'avais eu du mal à me dire que j'étais chez moi et à vider mes valises, je m'y suis mis dès le premier soir, avant de me coucher... à l'africaine, à 21h.

C'est tout, comme d'habitude, je vous embrasse !

Sylv

samedi 12 novembre 2011

premier week end à Accra

Salut tout le monde !

Père Castor est de retour pour vous raconter une histoire encore. Parlons un petit peu de mes deux premiers jours dans ce pays. Faut dire que l'arrivée commençait fort ! Il ne pouvait pas ne pas se passer quelque chose pendant le week-end.

La première nuit s'est bien déroulée, à mes premières impressions, la chaleur est largement supportable et n'empêche pas trop de dormir. J'ai juste quelques petits soucis avec le lampadaire qui se trouve juste sous ma fenêtre... Il n'empêche que je me suis quand même levé à 6h... Ca n'étonne sûrement pas ceux d'entre vous qui me connaissent très bien. Nous avions rendez-vous (Marie ma collègue et moi) à l'ambassade de France à 9h et comptions manger un bout à la paillotte de l'alliance avant de partir... La paillotte ouvre en temps normal à 8h... elle n'a jamais ouvert, du moins pas avant notre départ, et nous sommes donc partis le ventre vide. Je vous passe le détails sur la réunion, sachez juste qu'il y avait notre COCAC (le grand manitou en quelque sorte), notre attachée de coopération pour le français (la colonel du grand manitou), Eléa, une VI comme nous (celle qui m'a piqué le poste pour Accra auquel j'avais postulé avant d'avoir celui de Kumasi) qui est arrivée il y a 2 mois, et nous. Le meeting portait sur le SCAC (service de coopération et d'action culturelle) auquel nous sommes rattachés.

Une fois le boulot terminé Eléa a eu la gentillesse de nous prendre sous son aile pour le premier repas et nous accompagner pour faire nos premières courses. Nous avons donc vadrouillé dans Accra une bonne partie de la journée. Mes premières impressions sont plutôt bonnes, je découvre l'Afrique développée ! Wow ! Des immeubles ! Des routes ! Des voitures ! Des panneaux publicitaires ! La grande classe ! Mais je garde dans un coin de la tête que je suis encore à Accra, Kumasi sera peut être différente. J'ai tout de même été confronté (photo) à un ou deux quartiers un peu moins riches que les autres...

La journée est passée vite, et nous avons fini l'après midi dans une expo sur les chanteurs noirs les plus importants (Bob Marley, Louis Armstrong...). Pour le premier soir nous nous sommes rendus au bar appelé le 233 (prononcer two tri tri) pour un concert de jazz très sympa avec quelques amis français d'Elea. Le repas s'est très bien passé, les bières sont aussi grosses qu'à Bangui, et je vais donc prendre du bide... Mais j'ai juste découvert un truc que je ne connaissais pas... J'ai commandé pour le repas un « chicken with rice and hot sauce ». Dans la pénombre (la terrasse était mal éclairée) j'ai mal vu et ce que j'ai pris pour un petit bout de poulet était en fait la dite « hot sauce ». Ames sensibles fermez les yeux, mais : LA PUTAIN DE SA MERE ! Si ça c'est « hot sauce », j'attends de voir la « burning sauce » ! Heureusement, qu'elle était sur le côté de l'assiette, et vous imaginez donc que mon plat s'est transformé en chicken with rice and not sauce (admirez le jeu de mot les anglophones je vous prie!)

Mis à part cette petite mésaventure, la soirée s'est passée nickel, mais la courte nuit de la veille s'est fait sentir et nous a fait rentrer aux alentours de minuit.

Je comptais faire une grasse mat' le lendemain matin, et j'ai plutôt bien réussi mon coup puisque je me suis levé à 7h. Après les préparatifs habituels, j'ai fait une petite promenade d'environ 1h dans Accra (qui est gigantesque) pour essayer de prendre des photos de trucs un peu sympa. J'ai été plutôt déçu, je n'ai rien vu d'extraordinaire, quelques unes valent tout de même le coup d'être regardées, elles sont bien évidemment jointes à l'article.

Je suis ensuite rentrée et la matiné est passée assez rapidement. Eléa (toujours elle), est venue nous chercher vers midi et demi pour qu'on mange un bout et qu'on fasse un tour sur la plage. Après un très bon repas dans un maquis où j'ai découvert les boules de riz nous sommes donc allés à Labadi Beach, une des plages d'Accra (on met trop de temps pour sortir d'Accra). Alors, me voilà parti pour ma première description complète d'un des lieux que j'ai découverts, parce que croyez moi, ça vaut le coup d'oeil !

La plage est évidemment cachée par des buildings, et il faut donc passer entre 2 immeuble pour s'y rendre. Après avoir payé les frais d'entrée (eh oui, c'est payant...) nous voilà sur la plage ! Quelle découverte ! Je vous rassure, ni le sable ni l'eau ne sont noirs, mais l'ambiance y est vraiment particulière ! Adossés aux buildings entre lesquels nous sommes passés, se trouvent un nombre gigantesque de bar accollés les uns aux autres, et avec des terrasses énormes (vers le bâtiment ce sont des chaises, plus près de la mer, des transat). Vous me direz que c'est comme les plages privées en France... Vous avez raison ! La seule différence est que le rangement des tables et chaises est disons, un petit peu plus anarchique, et que les gens n'y vont pas obligatoirement pour bronzer, mais plutôt pour... boire un coup, ou même un peu beaucoup plus qu'un seul. Des percussionnistes passent entre les tables et parfois, certaines personnes assises aux terrasses se sentent prise d'une envie de pousser la chansonnette, se lèvent et chantent un ragga avant de se rasseoir tranquillement.

Une petite bande de sable (environ 10 mètre, le tout évoluant avec la marée) sépare la terrasse de la mer (même si l'eau est parfois venue s'incruster jusque sous notre table). Et là, je vous imagine penser (surtout me petites sicilienne) : « 10 mètres ! Nickel pour bronzer! ». Que nenni ! Bronzage il n'y aura point ! Cette partie de plage est sacrément bordélique ! En faisant un clin d'oeil à pompom et michou, on pourrait facilement se croire dans un « où est charlie ? » :

- Cherchez les 5 chevaux qui se balladent sur la plage

- Cherchez le vieux touriste allemand qui fait faire un défilé de mode à sa ghanéenne de 20 ans

- cherchez la ghanéenne avec un maillot rose et un genre de bas résille remonté jusqu'au dessus de la poitrine

- cherchez le touriste japonais qui prend des photos (étonnant!)

Tout se petit monde se mêle dans un joyeux méli-mélo anarchique. En tout cas, personne, je dis bien absolument personne, n'est allongé dans le sable pour bronzer. J'en connais la raison, je vous l'expliquerai plus tard.

Vous savez que l'océan atlantique est relativement dangereux. Les surveillants sur la plage, équipés d'un baton et d'un sifflet) ont donc instaurés une zone de baignade. Le problème de cette zone de baignade et qu'elle n'est pas définie. Aucune bouée, rien qui indique où j'ai le droit de me baigner. En tout cas, dans la mer, on distingue comme une sorte d'avancée humaine à un certain endroit (photo ! Bien entendu!). Je suis allé me baigner, et là encore, c'est pas triste. Même avec un océan entier, la promiscuité est quand même au rendez-vous ! On se cogne, on se gêne, mais au moins, on est en sécurité... Quoique...

La plage terminée, nous revoilà à l'alliance française pour prendre une douche. Et voilà la raison pour laquelle les gens ne se posent pas sur la plage pour bronzer (du moins, pas sur les plages d'Accra). La plage est tout simplement dégueulasse, et depuis ce matin, je n'arrive pas à supprimer la couleur noire de mon savon (je vous rassure, je reste blanc).

La soirée s'est passée tranquillement dans un tout petit restaurant ivoirien absolument délicieux. Rien de spécial à signaler à ce moment là, mis à part notre découverte après le repas : Nous étions adossés pendant le repas à une sorte de grille recouverte d'un tissus opaque. En quittant le repas, un trou dans le grillage nous a permis de voir que nous étions à 2 mètre d'un gigantesque précipice (pour les fondations d'un building je suppose). Sympa !

Voilà tout, c'était un peu long, mais je ne pouvais pas ne pas vous raconter un petit peu en détail mon premier week end au Ghana. Le prochain article concernera sûrement notre arrivée à Kumasi, puisque je ne vais pas me mettre à vous raconter mes journées de travail !

A très bientôt en tout cas ! Je vous embrasse !

Sylv

Liberation road, la grande avenue qui coupe Accra de la plage en direction du nord-est
Un "petit" jardin, juste à côté de l'alliance française
Un quartier d'Accra, tout n'est pas finalement pas si riche au Ghana
La plage, un cheval... tellement d'autres choses encore!
La mer vide, pas tellement en fait, la zone de baignade se situe juste à gauche de la deuxième photo

mercredi 9 novembre 2011

Bien arrivés! Quelle aventure!

Bonjour à tous !

Et voilà ! Ca y est ! J'y suis ! Seront les premiers mots de ce message rédigé hors de nos terres et sur le territoire ghanéen. Vous doutez donc que je suis arrivé entier et plutôt en bonne santé quoiqu'un petit peu de triste de vous quitter (ça c'est pour être hypocrite bien entendu). Le voyage s'est bien passé dans l'ensemble, mais comme prévu dans mon article précédent, il s'est passé 1 ou 2 trucs sympas depuis que je suis arrivé, le voyage n'a en soi rien de bien intéressant, mis à part 3 choses :

- Un départ pour l'Afrique ne se fait décidément jamais sans retard (1h de retard au décollage) et les gens ont mis tellement longtemps à s'installer dans l'avion que le pilote a été obligé de nous sortir un magnifique : « si vous ne vous dépêchez pas, on arrivera à Accra au lever du soleil ».

- Le papa assis à côté de moi dans l'avion qui a décidé de me prendre sous son aile pendant une bonne partie du voyage en m'apprenant son pays :

« Ne marche pas sous le soleil ! Fais attention aux moustiques ! Attention quand tu te baignes, l'océan est dangereux ! Fais attention aux filles, elles voudront te voler ! Bois seulement l'eau en bouteille ! » et j'en passe... Heureusement qu'il a terminé par « you will enjoy your time here! » parce que je commençais presque à en douter ! Et heureusement que je n'ai pas eu ces mêmes conseils en allant à Bangui, j'aurais certainement fabriqué un parachute avec le hamac que j'avais dans les valises, mais l'expérience aidant, j'ai pu prendre du recul.

- British Airways ne semble pas vouloir donner trop d'informations précises sur les conditions climatiques à destination, vous le verrez sur une des photos accompagnant cet article!

L'arrivée s'est faite sans rebondissement, avec toujours notre heure de retard, nous (j'étais avec Marie, ma future collègue à Kumasi et Brice son copain) avons également attendu 1h pour passer l'immigration (heureusement la douane ne nous a pas ciblé!). Bref, à 23h nous voici sortis de l'aéroport où nous avons retrouvé sans trop de difficultés la personne venue nous accueillir et le chauffeur de l'ambassade qui est vite retourné à la voiture pour nous retrouver devant l'aéroport afin de faciliter le chargement des bagages. Une fois notre partie de tetris automobile terminée, nous montons dans la voiture et nous voilà partis ! Ah en fait non ! Un policier s'est interposé et a posé un sabot à la voiture (un sabot africain, qui s'enlève facilement...) car nous n'avions pas le droit de nous garer là... Et voilà donc notre chauffeur ghanéen qui se met à parlementer avec le flic (en anglais ou en twi ? J'en ai absolument aucune idée, je suppose que c'était de l'anglais, j'ai compris « above the law » à travers les 5 minutes de discussion). Le flic évidemment voulait qu'on paye, notre patronne et le chauffeur refusaient... Ayant une légère expérience désormais, cette petite mésaventure m'a bien fait rire, surtout lorsque notre directrice à sorti son téléphone pour commencer à appeler tout le beau monde d'Accra (j'ai cru comprendre que c'était un gendarme français à l'autre bout du fil). Devant notre entêtement, le policier nous a finalement laissés partir, après un bon quart d'heure d'âpres négociations.

Le reste de la soirée s'est fini dans la calme, on nous a accompagnés à l'Alliance Française d'Accra où des chambres tout confort (photo jointe) nous attendaient et nos accompagnateurs sont rentrés chez eux, mais bien entendu avant de partir, notre directrice n'a pas omis de dire : « reposez-vous bien ! On a une réunion demain matin à 9h à l'ambassade. » J'avais presque oublié que je venais bosser... Bah plus maintenant !

Voilà c'est tout pour l'arrivée. Veuillez m'excuser pour le léger différé dans la parution des articles, au moment où j'écris ces lignes je n'ai pas accès à internet et je posterai donc ce message dès que possible. J'aurai donc un léger décalage pendant peut être quelques jours avant que tout ceci ne rentre dans l'ordre. J'espère que vous me le pardonnerez !

Quoiqu'il en soit, je vous embrasse (mon nez s'allonge à nouveau), prenez soin de vous, et à bientôt pour de nouvelles aventures !

Sylv

jeudi 3 novembre 2011

Ce n'est qu'un au revoir!

Bonjour à tous!

Me revoilà, pour ce qui sera mon dernier post en France (du moins avant mon départ). Les valises sont prêtes, le passeport et le billet d'avion sont mis de côté, et je m'apprête à gober mon premier cacheton anti-palu dans la soirée. Bref, j'ai comme l'impression d'avoit déjà connu ce genre de situation!

Alors pour ceux que ça intéresse, voilà ce qui semble être le programme de la semaine qui arrive:

Départ demain matin de l'aéroport Charles de Gaulle (terminal 2, ceux à qui je n'ai pas encore dit au revoir, c'est votre dernière chance!!) à 12h25 direction Londres pour une petite escale d'environ 1h30 (pause casse croute pudding peut être...) avant de repartir vers 15h30 (heure française) vers l'aéroport d'Accra où je suis sensé arriver à 22h00 (toujours heure française) .

A priori, quelqu'un de l'ambassade sera là pour m'accueillir (nous accueillir, je vous parlerai plus tard de ma collègue qui sera en vadrouille avec moi) et nous accompagnera dans ce qui semblerait être un hôtel pour la nuit

ensuite, ben finalement, on en a absolument aucune idée. il semblerait juste que l'on doive stationner à Accra quelques jours afin de faire connaissance avec le personnel de l'ambassade de France, remplir des papiers, rencontrer peut être certains de nos futurs collaborateurs ghanéens et, j'espère, découvrir au moins un petit peu ce qu'Accra peut nous proposer de sympa (une folle envie de mafé me prend soudain)...En tout cas, une chose est sûre, on va se bouffer de la réunion! (et j'en entends certains se dire "tu vas aussi bouffer chez l'ambassadeur?" hmmmm, peut être! pourquoi pas!?)

Après ces quelques jours dans notre capitale, nous rejoindrons finalement Kumasi (en avion s'il vous plait!) direction la future maison dont j'ai beaucoup entendu parler, pour commencer enfin vraiment à bosser (oui oui, n'en doutez pas, je pars pour travailler... à l'origine) et découvrir un petit peu mieux le Ghana. A priori, selon mes estimations, nous arriverons aux alentours de jeudi...

Quoiqu'il en soit, j'ai espoir d'avoir un accès à internet ou à un téléphone pour pouvoir confirmer mon arrivée. Et ne vous en faites pas, vous aurez un résumé précis de mes différentes première journées, et je suppose qu'il y aura quelques anecdotes croustillantes.

En tout cas, je pense bien fort à vous et tenez moi au jus!

Plein de bisous à tous