mercredi 28 décembre 2011

Flagrant délit d'orgie alimentaire

Comment ne pas commençer cet article par bonnes fêtes ?
Je ne m'étendrai pas sur ce sujet, puisque j'essaye de vous imaginer le moins possible attablés, cotoyant avec bonheur quelques déliciseuseries annuelles telles que le foie gras, les huitres, la buche glacée au chocolat ou encore les papillotes. Les quelques lignes que je suis en train d'écrire me font déjà saliver... Car je pense beaucoup à vous ces derniers temps ! Notamment en pensant à la nourriture. Et croyez moi, la France, de ce côté là, est sacrément riche!
Vous savez, j'ai l'impression que 2 mois passés au ghana représentent un sacré cap alimentaire, et les manques s'installent petit à petit...
J'ai aussi l'impression que le manque alimentaire a une facheuse tendance à augmenter lorsque qu'on sait pertinemment que nos proches, de l'autre côté du sahara, de l'autre côté de la méditerrannée, se permettent quelques kilos en plus...
A mon plus grand malheur, j'ai quand même l'impression que je suis en train de cumuler les 2...
J'ai fait tout à l'heure allusion à la richesse de la nourriture français, et croyez moi, désormais, je sais de quoi je parle... Car le Ghana, bien qu'il soit un des pays les plus riches de ce continent, ne l'est certainement pas pour sa gastronomie. Loin de moi l'idée que c'est peut être dû au fait que c'est une colonie anglais, et que les anglais sont réputés pour leur cuisine... pas top... mais toujours est-il qu'au Ghana, les choses sont pas top. Dire que c'est mauvais serait exagéré, mais la cuisine ghanéenne a en majorité 2 problèmes :
Contrairement au voisin ivoirien, il existe ici assez peu de plats typiques. J'écrirai prochainement un article pour vous expliquer chacun de ces plats. J'essaierai également de joindre quelques photos. Mais il est vrai qu'on tourne très vite en rond, et il est difficile de trouver, surtout sur le campus, une bonne variété de plats. Nous tournons autour de 5 environ... Ca devient un petit peu lassant.
L'autre soucis dans la nourriture ghanéenne concerne l'intérieur du plat. Un tout petit légume qui peut être vert ou rouge, il ressemble sous quelques formes au poivron... J'ai nommé la star du Ghana : le piment!! Alors je sais que certain d'entre vous imaginent que j'exagère, et se disent : « oh ; moi j'aime bien quand c'est pimenté », mais il est vrai que certains plats sont vraiment trop forts (Caro pourra confirmer), au point qu'une soupe aux arachides puisse perdre son goût d'arachide … Manger épicé peut avoir du bon, mais n'est-ce pas en mangeant du piment à petite dose qu'on peut l'apprécier ?
Autant finalement vous dire que je ne me régale pas, et je tiens à prévenir mes prochains visiteurs qu'ils ne se dirigent pas vers un parcours gastronomiques...Mais voyons le bon côté des choses, je profiterai encore plus quand vous m'inviterez à manger pour mes vacances, et ça m'oblige à cuisiner à la maison, ce qui n'est pas trop mal non plus !
De toute manière, au moment du dessert, tout s'éclaircit, et j'oublie très vite vos coupes de champagnes et autres pommes dauphine, puisque je me permets de me noyer dans des rivières de lait de coco, sur laquelle flottent ananas, bananes et pastèques, le tout éclairé par un soleil de plomb et une petite brise qui rend l'air tout à fait agréable.
Je me dis finalement que Noël hors de France, c'est pas vraiment noël, mais un 25 décembre sous les tropiques peut se transformer en journée pas dégueulasse à vivre...

Voilà, je pense que je peux maintenant me coucher l'esprit tranquille, la première partie de mon article alimentaire est écrite, ça fait déjà quelques jours que je me penche sur mon clavier et que les mots ne me viennent pas... Je vous souhaite à tous encore une fois de très bonnes fêtes, et une bonne année 2012, en espérant que vous serez prudents sur les routes, et avec vos foies... Ghana-mbi prend en tout cas la résolution de passer encore quelques soirées en votre compagnie, qu'elles soient d'hiver ou d'été, accompagnées d'un chocolat chaud ou d'une bonne bière.

Je vous embrasse !

PS : Vous avez bien entendu remarqué que je n'avais nullement mentionné mon noël, il ne me semble pas utile de vous le préciser puisqu'il a franchement ressemblé à un jour ordinaire... A l'expression près que j'ai tout de même mangé du foie gras. Je vous quitte avec une petite photo... J'espère qu'elle vous plaira.

Bisous


mardi 20 décembre 2011

Excursion à Bosumtwe

La légende raconte qu'un chasseur mal intentionné chassait une antilope. Au moment du coup de feu, l'antilope avait sauté dans une marre, qui lui avait permis de se sauver. A partir de ce moment là, la marre n'avait cessé de grandir jusqu'à devenir un lac. Les sages avaient dit que cette antilope était habitée par le tout puissant, et que, par conséquent, il serait interdit de couper les arbres immergés.
Telles étaient les seules infos que nous avions de notre destination avant de partir en expédition.
Vendredi soir 17h, départ ! Nous voilà Caro, Marie et moi même les fesses dans un taxi en direction de la « trotro station » du quartier Atonsu. Les 15 minutes de taxi sont un réel plaisir, non par par la qualité de la route, mais parce que le soleil se couche à notre droite, nous laissant profiter d'une luminosité idéale pour des photos.


Arrivés à Atonsu, nous voilà plongés dans le grand bain. La ville, celle que je ne connais pas autour de ma maison. Des trotros partout, et va trouver le bon ! Heureusement, notre taximan est cool, et nous y guide.
Nous prenons donc place dans ce minibus (j'y consacrerai plus tard un article), marie au premier rang, Caro et moi à la place du (des) mort. Et c'est parti pour 1 heure de route ! Enfin, c'est ce qu'on nous avait dit... car au bout d'une demie heure, nous y voilà !! Notre 2ème destination (et non la dernière!), Kuntanasi ! Pour une fois que le temps estimé est trop large, on ne pouvait s'en plaindre ! En tout cas, le voyage a été tout à fait confortable (c'était pas non plus 1ère classe) et assez calme...
A Kuntanasi, les choses se sont animées un peu, la présence de blancs (obronis comme ils nous appellent ici) est peut être plus rare dans ce coin là, et les gens nous ont rapidement interpelés ! En particulier un jeune homme qui portait un dentier de vampire (et une cape!) et un petit qui avait peur de nous et que les parents s'obstinaient à nous mettre dans les bras... Trêve de plaisanterie ! Un bébé qui pleure et un dracula black ne nous empêcheront pas de trouver un taxi, direction Obono. Nous quittons Kuntanasi, un peu moins sécurisés et confortablement qu'en ville, puisque bous sommes 4 derrière, et que le chauffeur roule... à fond les ballons... en pleine nuit. Vous pensez donc maintenant que nous allons passer à la description de l'hôtel ! Que nenni ! Il en manque un ! Nous apprenons que d'Obono jusqu'à notre destination, il y a tout de même plus de 2km... De quoi succomber aux avances de Yawo, notre dernier taximan !


Dracula!!

Alors nous y voilà ! Lake Point Guest House, ça a l'air magnifique ! Mais il fait nuit noire... En tout cas, la petite paillotte qui sert de réception (et de bar), les petits chemins qui mènent aux bungalows sont tout à fait charmants, et laissent présager le meilleur ! D'autant plus que la douche fonctionne (presque pas) et que c'est pas du luxe ! Après le repas, nous nous couchons rapidement. C'est qu'au Ghana, 21h00, c'est déjà presque trop tard !
Qui dit évidemment coucher à l'heure du Ghana, ne peut pas oublier le lever à l'heure du Ghana... Toujours est-il que nous sortons tôt de la chambre et découvrons enfin notre entourage ! C'est plutôt très très sympa !

Effectivement ! En sortant du bungalow (photos, bien entendu!) nous nous retrouvons sur un petit chemin de pierre, bordé de massifs et de pelouse.



Le bungalow, et la vue du bungalow! Plutôt agréable, et plutôt calme!

Au bout de ce chemin en contrebas, à environ 150m, se trouve la fameuse réception. Petit déjeuner vite avalé (oeufs, crêpes, tartines), en route pour le lac ! Et plus précisément la « plage » de l'hôtel !! C'est par définition une plage puisqu'elle borde l'eau, mais ça reste une plage de lac... herbeuse... un peu boueuse... mais tout de même majestueuse. On ne peut pas se plaindre ! Les quelques transats et autres chaises longues disséminés ça et là donnent tout de même un petit air de vacances à l'endroit. Et puis, regarder les noix de coco mûrir de son transat, ça a un goût de détente. Chose bizarre, dûe aux conditions climatiques de cette période (je vous expliquerai), nous ne voyons pas l'autre côté du lac, qui ressemble finalement un peu à la mer ! Baignade et bronzette sont au programme. L'eau est bien entendu chaude, le sol est un peu vaseux, et les hamacs se retournent vite, mes fesses vous le confirmeront.


La plage!




Bronzette... bronzette... bronzette...



Le fameux lac! Qui ressemble à la mer



Après le repas de midi et la sieste imposée par le règlement intérieur de l'hôtel, nous partons pour une marche en direction des quelques villages qui bordent le lac. Une description précise ne s'impose pas, les photos parlent d'elles-même.


Départ en balade, Marie surmotivée!


Le stade municipal


Petite colline mignonne sur le chemin



La vie c'est avant tout des rencontres...

En tout cas, nos passages dans les 2 villages que nous avons traversés sont accompagnés de « Obronis Obronis ! How are you ? What is your name? »... Après 1 petite heure de marche, nous reblochons chemin. Dans le village le plus proche de notre hôtel, les jeunes se sont réveillés et s'adonnent à un match de foot dans le stade municipal (photos) qui longe la route. Ils m'invitent à les rejoindre, ce que je fais avec plaisir. Me voilà donc à jouer avec tous les jeunes du village pendant que Caro et Marie se foutent de ma gueule. Il est vrai que j'ai plus marché que couru, mais il est vrai aussi que courir dans un stade municipal ghanéen, c'est manquer de se péter une cheville à chaque pas. Entre les trous, les bosses, les pentes et les cailloux, le ballon devient finalement un centre d'intérêt bien moins prioritaire !




On a rencontré Lionel Messi sur la route... Pas de photo avec le ballon, puisqu'il l'a pas beaucoup touché...

Juste le temps de transpirer et nous revoilà à l'hôtel pour boire un verre. Nous y découvrons par la même occasion l'intérieur d'une noix de cacao que nous goûtons également. Rassurez-vous, c'est encore très loin de ressembler à du chocolat !


La fameuse noix de cacao... Un peu gluant, mais appétissant

La soirée se finit bien entendu par le repas et le coucher à point d'heure, comme la veille!


Du temps de repos au bar, tranquillou, c'est le week-end!

Le dimanche matin sera notre dernière demi-journée à Bosumtwe. Nous avons prévu de faire du pédalo ! Oh yes ! Explorer le milieu du lac ! Se baigner au large ! Enfourchons donc notre pédalo de compet' et lançons nous ! En fait, à l'heure où j'écris ces lignes, nous pourrions encore être en train de pédaler pour atteindre le milieu du lac... Non pas qu'il soit très loin ce milieu, mais disons que le pédalo était ghanéen... Donc viser la bouée qui se trouvait à environ à 200m de la côte était un objectif beaucoup plus à notre portée ! Le temps de sport en plein soleil s'est par conséquent vite transformé en bronzette, plage, lancer de cailloux sur les corbeaux, et contemplation avec envie des noix de coco au-dessus de notre tête. C'est finalement pas mal non plus ! J'avais assez donné la veille sur le terrain de foot !
Après notre dernier repas à l'hôtel, nous voilà partis en direction d'Obono, à pied cette fois, avec l'espoir de rencontrer rapidement un taxi. D'autant plus qu'à 14h, ça cogne ! Peine perdue, et nous avons bien senti passer la demi-heure de marche. Arrivés à Obono, les choses se sont acceléré puisque nous avons rapidement trouvé un taxi (aussi dangereux que pour venir), puis un trotro direction Atonsu – Kumasi pour rentrer finalement à la maison, un peu fatigués, admettons le, et surtout un peu beaucoup crados. Ca fait un petit moment qu'il n'a pas plu maintenant, et les pistes commencent à devenir sacrément poussiereuses !




Le fameux trotro! Minibus. Dans celui-ci, c'était noir sur le devant, et blanc derrière!

Voilà, ainsi s'est achevé notre première excursion hors des terres kumasiennes. Un bon week-end, qui s'est tout de même sacrément bien déroulé du début à la fin ! Dracula ne nous a pas mangé, nous ne nous sommes pas plantés en taxi, nous ne sommes pas naufragés, coincés sur un pédalo au milieu du lac, et malheureusement, je n'ai pas réussi à signer de contrat de footballeur pro... Quoi qu'il en soit, que c'était reposant !

Voilà tout, j'espère que tout va bien de votre côté, des grosses bises !

Sylv/ Caro

PS : Un mot intrus s'est glissé dans cet article, je suppose que vous avez tiqué dessus... Ca vous donne une petite idée de l'état dans lequel je commence à me trouver...











lundi 5 décembre 2011

Un épisode et puis l'autre

Bonjour à tous !

Un post un petit peu tardif, je dois l'avouer. Je sais que vous étiez tous en train de manger votre clavier d'impatience en attendant mon message, mais j'ai eu pas mal de trucs à régler ces derniers temps... en particulier à cause de la star de cet article : la maison.

Elle est belle ! Elle est grande ! Elle est … vieille, également, malheureusement. Alors bien entendu, qui dit grande et vieille maison dit forcément un petit peu réparation...
Il est vrai qu'elle me pose quand même quelques soucis cette maison ! Et un petit studio en cité U m'aurait moins occupé … Enfin bon, elle m'apporte tout de même :

Compagnie !Mon jardin est à l'image d'une serre équatoriale, mais la maison est également pleine de petits colocs agréables autres que le cafard, ou les chiots : Des puces nichées dans le plancher, des abeilles (essaim dans le toit) qui ont la bonne idée de venir agoniser puis mourir sur ma terrasse... On recense 4 piqures déjà. J'ai aussi des choses qui courent sur le plafond qui sont probablement des écureuils et/ou d'autres rongeurs. Enfin, j'ai de la compagnie...

Mais c'est pas tout, ma maison m'apporte également :
Hygiène ! Ma baignoire a gentiment offert un nettoyage complet et gratuit à ma salle de bain, qui ne s'en porte pas plus mal... à condition que l'eau ne s'infiltre pas sous le plancher pour ressortir dans ma chambre sous mes pas

J'ai la chance d'avoir une maison très
sécurisée ! La serrure de la chambre qui pète, au moins, mon ordinateur peut rester serein ! Et puis, mes meubles aussi puisque la branche d'un arbre de mon jardin est tombé sur le fil électrique qui passe devant la maison. Le cable n'a pas cassé, mais il repose désormais sur le sol au niveau de la branche... résultat : un véhicule ne peut plus venir chez moi ; et faites attention si vous venez à pied ! Si vous touchez le fil en vous penchant pour passer dessous, c'est une autoroute à fourmis rouges !

Autant vous dire que ces quelques petites galères ont pas mal boosté mon quotidien... D'autant plus que les choses n'ont pas l'habitude de bouger trop rapidement ici (Ca c'est pour pas trop vexer les ghanéens qui me liront), ça fait du boulot et des gens à aller voir... Mais ça reste des aléas que vous tous, personnes âgées qui lisez ce blog (papa, maman, salut!) avez connus dans vos maisons... Seulement, en un peu plus de trois semaines, ça me semble rapide...
Enfin, tout ça s'efface bien rapidement lorsque je passe le nez dehors. Voilà les photos, pour moi en tout cas, ça se passe de commentaires.

Je vous embrasse bien fort !

PS1 : Papa, maman, sans rancunes !

PS2 : Ma première visiteuse s'apprêtant à arriver vendredi, il est fort probable que le « je » se transforme en « nous », il est également probable que je n'aie pas réellement le temps de vous écrire une tartine... A voir, vous êtes prévenus ! Vous achèterez un autre clavier à manger.

Bises












mardi 29 novembre 2011

Maison

Bonjour bonjour bonjour!

On m'en avait parlé, je vous en avais parlé, vous en aviez parlé entre vous, toutes les personnes au courant ne faisaient qu'en parler. Certains avec une pointe d'envie, d'autres avec une épée de jalousie, certains en étant tout simplement heureux pour moi, mais personne n'y restait de marbre. Vous avez deviné, il est temps de vous parler de la fameuse maison.

J'avais reçu quelques photos extérieures, et les informations qu'on m'en avaient donné me laissaient présager le meilleur. En arrivant à Kumasi, j'étais enthousiasmé par l'idée de la découvrir enfin! Je l'ai été beaucoup moins quand j'ai découvert le nom de ma rue: "buroburo road" (prononcé "bwobwo" à l'anglaise, ça passe). C'est peut être pour me remémorer encore les raisons pour lesquelles je vous ai abandonné... En tout cas, je ne me suis pas démonté, après tout, c'est mignon comme nom de rue... C'est quand même vachement mieux que si une de nos descendance habite un jour dans la rue Sarkosarko... par exemple. Mais je divague. Revenons à nos moutons:

au milieu de cette fameuse buroburo road, bordée de grandes maisons, et de grands jardins (tous ne sont pas très bien entretenus ceci dit), nous avons tourné dans un petit chemin (que je nommerai désormais crococroco road) d'une quinzaine de mètres nous menant directement vers ma maison... Grande, effectivement, même vue de l'extérieur. La personne qui m'accompagnait m'a ouvert la porte et m'a invité à la suivre. Et là... waouw. C'est tout. C'est finalement pas si grand, c'est très très grand. C'est d'autant plus grand que c'est vide. Allez, suivez moi, je vous fais une petite visite guidée:

Nous entrons dans la maison par la cuisine, qui est presque la plus petite pièce de la maison... Celle-ci forme une pièce rectangulaire qui s'étale vers notre gauche

Longeons le mur, passons la porte et atterrissons dans le couloir, qui s'étend au loin vers notre droite. De l'autre côté du couloir, la pièce à vivre qui part également vers notre gauche tout en s'agrandissant à la fin et qui est grande (environ 60m carré), équipée d'une grande table, 6 chaises, et c'est tout! En traversant cette pièce dans la diagonale (donc vers la gauche, vous suivez?) sur le vieux parquet , nous tombons nez à nez sur une grande porte fenêtre, ouvrant sur la terrasse. La terrasse est elle mieux équipée que la grande pièce puisqu'on y trouve un canapé, 2 fauteuils, une table basse.. Bref, un salon extérieur. De cette terrasse, nous tombons bien évidemment sur snakesnake garden, mon jardin! Mais nous en reparlerons plus tard. Voilà 2 photos de chaque côté de la pièce principale.

Rebroussons chemin pour retourner dans le couloir

Après avoir marché quelques mètres, à notre gauche se trouve une porte s'ouvrant sur la chambre de Joelle, la personne que je remplace qui est encore là quelques temps. A droite, face à cette porte se trouvent les toilettes qui ressemblent... à des toilettes. En continuant un petit peu nous voilà arrivés dans ma chambre par la porte de gauche. On pénètre dans la chambre par le coin, et celle-ci s'étend vers la droite. C'est une petite chambre, d'environ 30m carré... Vous imaginez bien qu'avec 40kg de valises, elle est vachement meublée. Telle n'a pas été ma surprise le premier soir lorsque j'ai mis mes draps sur mon lit: "Oh! Le lit est proportionnel à la chambre! Grand, trop grand pour mes draps...". Pour ceux qui n'arrivent pas bien à se rendre compte, notez que j'ai pas moins de 5 fenêtres, rien que dans ma chambre...

En retournant dans le couloir vous tombez sur la dernière pièce de la maison: La salle de bain bien évidemment. D'ailleurs en parlant de ça, après 10 jours d'âpres parlementation, j'ai enfin un chauffe-eau qui fonctionne!

Voilà pour le petit tour de l'intérieur, je suppose que vous n'êtes pas (encore) trop jaloux. Je préfère attendre encore un petit peu avant de vous parler de mon jardin et de vous joindre les quelques photos que j'ai faites... En tout cas, j'attends avec impatience le moment de vous montrer ça! Des grosses bises en attendant! Sylv

lundi 21 novembre 2011

sylvain l'aventurier

Maa (ça veut dire "bon midi")

Un nouveau message pour vous conter ma semaine, qui n'a pas été particulièrement emballante. Evidemment, j'ai travaillé, et mes journées vont commencer à se ressembler... J'espère au moins que mes week-ends me permettront d'avoir toujours des choses à vous raconter!

Il m'est tout de même arrivé quelques aventures qui méritent que je passe quelque temps sur mon clavier! Commençons par le travail si vous le voulez bien! J'ai reçu des informations de l'ambassade de France qui m'annonçait qu'une délégation allait venir à Kumasi pour avoir quelques réunions importantes. L'ambassade a donc profité que j'étais sur place pour me demander de bien vouloir confirmer auprès de chaque département concerné la date du rendez-vous. J'ai donc dû contacter:

Le Vice Chancellor

Le président du college of science (où je travaille)

le chef du département de maths

Le président du centre des affaires étrangères (oups, difficulté de traduction ici)

le chef du département des sciences informatiques

le chef du département des techniques d'informations.

J'ai un téléphone dans mon bureau, le problème est que je n'ai pour l'instant pas tout ces contacts. Je suis donc parti à l'aventure dans l'université (qui fait sûrement plusieurs hectares) pour trouver ces personnes. Là j'imagine ceux qui connaissent le système universitaire français commencer à sourire. J'imagine ceux qui connaissent l'Afrique sourire également. Et j'imagine ceux qui connaissent l'Afrique ET le système universitaire commencer à bien rigoler...

Si certains d'entre vous ne connaissent pas tout ça, eh bien imaginez que j'ai passé la matiné d'aujourd'hui à... marcher... entrer dans un bureau...sortir du bureau sans avoir l'info... remarcher... trouver enfin la personne que je cherche mais qui est malheureusement en déplacement... repartir sans l'info... Figurez vous que je me suis même retrouvé au milieu d'une réunion du département de maths, habillé en chemise pagne!! C'est vrai que ça a toujours été mon truc les maths. J'ai finalement passé un bon moment à courir (sous 33° c'est pas la même chose!) pour ENFIN trouver la personne qui m'a dit: "J'ai eu tout le monde au téléphone, tout est OK!" pfiooooo! Voilà, c'était ma petite aventure matinale, mes premiers pas dans le système universitaire en quelque sorte...Ca ressemble à la France, c'est le bordel, les gens sont de mauvais poil, et en plus, il fait chaud!

Finissons en avec le travail, et passons à autre chose voulez vous! Certaines personnes m'ont fait remarquer que mon article sur mes premiers jours à Kumasi ressemblait à une chronique animalière. Vous avez pu vous rendre compte que ma maison commence à ressembler à une SPA. J'aime les animaux, je tolère les cafards, les rats ne me dérangent pas outre mesure... Mais quand il s'agit de puces, là ça devient plus dur. J'ai donc passé mes journée, mais surtout mes nuits de la semaine à... me gratter. J'ai beau asperger toute ma maison de produit, rien n'y fait, et d'ailleurs, si quelqu'un a un remède de grand mère miracle à me faire partager, je lui serai très reconnaissant. Flo, c'est le moment de te déclarer, je sais que t'avais eu des problèmes dans ce genre! Voici donc la première charmante rencontre que j'ai faite cette semaine, mais sachez que ce n'est pas tout. J'écrirai très bientôt un article pour vous raconter ma maison, certains d'entre vous ont vu quelques photos... Sachez en tout cas que j'ai un grand jardin, et un terrasse surelevée par rapport au jardin.

Pensez que je suis actuellement au Ghana, sous un climat tropical. Avoir un jardin sous un climat tropical, c'est gégé, j'aurai des bananes gratos pendant quelques temps... Par contre, je suis obligé de partager mon terrain avec la faune locale... En rentrant lundi soir à la maison, je me suis appuyé sur la barrière de ma terrasse afin d'admirer mon jardin... et le petit (gros) serpent noir qui s'y promenait. Après m'être un petit peu renseigné sur internet, et auprès de mes collègues et autre connaissances habituées à la faune locale, tous semblent d'accord pour dire qu'il s'agit d'un "cobra cracheur"... "C'est pas très dangereux" qu'ils m'ont dit: "Si ça se sent en danger, ça crache son venin dans les yeux pour pouvoir se cacher, mais normalement, ça mord pas". Intéressant.

Je vous avoue que cette vision m'a un peu refroidi pour le projet hamac sur lequel j'avais déjà enclenché la 1ère. Bon, c'est quand même assez rare, mais il y en a... Je n'ai malheureusement pas eu le temps de prendre une photo.. J'aurais bien aimé vous montrer. Ne vous en faites pas, depuis, je reste aux aguets.

Hier soir, Marie ma collègue et Brice sont venus manger un bout à la maison. Vers 22h précise, ils ont pris congé pour rentrer chez eux. Cependant 30 secondes après leur départ, j'ai entendu crier, et des pas précipités se sont dirigés vers ma maison. Vous l'avez deviné, quelque chose venait de se passer... Et Brice et Marie revenaient précipitemment. Marie m'a dit alors, encore toute essoufflée:

"on marchait dans ton allée et on a entendu comme un chat quand il est énervé. Mais c'est pas un chat, c'est un crocodile." Oui oui oui, vous ne rêvez pas, j'avais un croco dans mon jardin, enfin, pas vraiment dans mon jardin, sur le chemin, mais je ne pense pas qu'il soit passé par la route pour atterrir ici... Nous sommes donc sortis pour voir ce qu'on pouvait faire... Equipés de la lampe de poche et de l'appareil photo (quand même! Vous ne m'auriez jamais cru!). La bête a finalement daigné traverser la route pour se poser tranquillement dans le jardin du voisin, que nous avons tout de suite alerté. J'ai profité de ce moment pour prendre quelques photos sous tous les angles, sans trop trop m'approcher tout de même (photos à la fin de l'article bien entendu). Après avoir tergiversé un bon moment, nous avons appelé la sécurité du campus, qui s'y est prise à l'africaine: bim bam boum, pif paf pouf, 7 coups de machette sur le crâne, et emballez c'est pesé. Je ne vous joins que les photos où il était encore vivant, si vous voulez vraiment voir "l'après bim bam boum", contacter moi par email, mais je fais attention à la santé mentale de mes lecteurs.

Au moins où j'écris ces lignes, l'histoire s'est produite hier, et nous avons eu le temps de nous renseigner. Il s'agirait d'un crocodile nain, inoffensif pour l'homme, il chasse la nuit, les poissons, et autres petits mammifères. Il viendrait en fait du ruisseau qui coule en contrebas de mon jardin (pourtant, il y a un sacré talus...) et on se demande ce qu'il venait faire ici... Vous allez trouver la fin de cette article hard, je vais même nommer cette figure de style la "choquaphore", mais sachez que depuis 3 jours, il me manque 2 chiots...

GRos bisous

Sylv

Au loin dans la nuit... au début du jardin de mon voisin, le mien est de l'autre côté de la route
Un peu plus près
Au milieu du jardin
A vous de juger

dimanche 20 novembre 2011

Petit article pour petites choses

Coucou tout le monde!

Un petit post pour vous proposer 2 choses:

Vous vous souvenez que je vous avais parlé lors d'un article précédent de ma réunion chez le pro VC. Je vous avais raconté que 2 personnes bossant pour le site internet de l'université s'étaient jointes à nous pour prendre des photos et écrire un petit article. Je vous avais promis de vous faire parvenir le lien. Vous voilà servis:

http://www.knust.edu.gh/pages/news.php?siteid=knust&id=542

Je profite aussi de cet article qui ne raconte rien pour vous proposez un petit jeu:

Un intrus s'est glissé dans cette photo. Saurez vous le retrouver? C'est quand même assez facile...

Je m'excuse, je suis d'accord avec vous, la photo est petite, mais le temps de chargement est long...

Voilà, c'est tout, amusez vous bien!

Bisous

Vous vous souvenez

vendredi 18 novembre 2011

Week-end et surtout samedi à Kumasi Down-Town

Morning Morning !

Me voilà encore en retard pour vous raconter le week end dernier... A croire que je fonctionne comme en Afrique...

Un week-end est toujours attendu avec impatience, on en profite d’ailleurs souvent pour trainer. Mais quand on s’apprête à passer le premier week-end dans sa nouvelle vi(ll)e, traine-t-on ? Selon mon expérience : NON !

Le samedi matin n’a pas été hyper excitant puisque je me suis contenté d’une grasse mat’ (blague), de quelques courses, et d’un premier contact avec le basket ghanéen (au sein de l’université, on a quelques terrains... sans ombre).

L’après-midi à quant à elle été vachement plus excitante ! Kwasi, un de mes collègue m’avait proposé de me montrer un petit peu Kumasi, et vous vous doutez que je n’avais pas refusé ! Nous voilà donc partis à midi en direction du centre ville. L’université se situe à environ 10km, sur la grande route qui mène de Kumasi  à Accra. Je me suis donc installé bien confortablement dans le taxi, prêt à savourer le spectacle que me proposerait cette ville. Et croyez moi, je n’ai pas été déçu ! Pas du tout !

Mon expérience centrafricaine avait eu lieu dans une capitale qui n’avait de capitale que le nom, me voici désormais dans une ville qui n’est pas une capitale, mais qui pourrait bien l’être ! L’avenue est bondée de véhicules en tout genre, et chacun fait en sorte de jouer son rôle dans la bataille. Les gros camions gagnent en général, mais les trotros (sorte de minibus) ne donnent pas leur part au chat et se mêlent à la bataille. Les taxis, quant à eux... se contentent de klaxonner, d’engueuler le voisin s’il les gêne et de faire une petite queue de poisson de temps en temps pour s’affirmer. Certains ont trouvé la technique : Un pot d’échappement défaillant, et boum ! Le nuage de fumée noire aveugle les adversaires! « Voilà une vraie ville africaine !» me suis-je dit plusieurs fois ! Tout ces mouvements sont stoppés d’un coup par un feu rouge, comme si on commençait une partie de 1,2,3 soleil, et chaque voiture reste immobilisée. Le calme apparaît ? Noooon ! Ce sont désormais les vendeurs de rue qui attaquent les files d’attente à contresens pour vendre leurs produits. Et un défilé de têtes chargées de bassines se met alors en route. On y trouve de tout, et je suis sûr que je pourrais même trouver à manger pour une semaine en restant arrêté 20 minutes à un feu. Les petits sachets d’eau pure connaissent un franc succès, mais les bananes, les cannes à sucre pré-coupées, les tomates, les oignons et les beignets faits le matin même ne sont pas loin derrière. Par contre, je n’ai encore réussi à trouver aucun maroilles... Peut être un jour...

Et d’un coup, le son d’un klaxon sonne la fin de la récré, et les vendeurs quittent la route précipitamment, de la même manière que les romains quand ils s’apprêtent à croiser Astérix et Obélix... Et nous voilà repartis pour un nouveau combat. Toujours plus âpre, plein de fumée noire, de klaxons, de queues de poissons et d’engueulade.

Après une petite demi-heure de route (10km -> 30 minutes sur une 2 fois 2 voies, comptez...) kwasi demande au chauffeur de s’arrêter et nous voilà les pieds au sol. J’ai toujours cette drôle de pensée quand je sors d’un taxi : « Comment il a fait pour nous emmener vivants ? » C’est son boulot après tout ! Peut être que dès la maternité, les sages femmes simulent les routes ghanéennes pour habituer les gens...

Adum est le « quartier des affaires » de Kumasi, un endroit où il fait bon ne pas vivre. C’est assez drôle parce qu’ici plus qu’à Accra, les paradoxes apparaissent. En face du magnifique bâtiment Vodafone, on a un bâtiment à moitié détruit et une belle voiture suit aisément un tas de ferraille.

L’après midi est passée vite, nous avons marché, marché, marché, marché et puis marché. Ca tombe bien, ce quartier ressemble justement à un immense marché. On y vend évidemment de tout, à tous les prix. C’est assez drôle de regarder les petits magasins de la rue. La plupart du temps, l’intérieur est plutôt pas mal rangé, il n’y a aucune devanture, et de l’autre côté du trottoir, juste en face, il y a des énormes tas de produits de toutes sortes... à ranger, ou dans cet état depuis déjà quelque temps. Etre passant (et en plus touriste) dans ce genre d’endroit est pas mal fatiguant (et je sais que quiconque a connu cette situation pourra le confirmer) puisqu’il faut en même temps :

Observer pour pouvoir décrire la scène dans son blog

Regarder pour le plaisir des yeux puisque j’adore ce genre d’ambiance surpeuplée, même s’il m’est arrivé 1 fois dans ma vie de faire un malaise (un petit coucou aux témoins qui se reconnaitront...)

Faire gaffe aux vols, puisque comme je suis blanc, je me ballade obligatoirement avec 3000euros sur moi

Regarder au sol pour éviter de se rouster une cheville dans un trou

Faire attention parce que, parfois, passer entre un taxi, un trotro, une maman avec une bassine sur la tête et un stand de noix de cocos, ça peut être périlleux.

chercher ce qu’on veut acheter dans un des petits magasins, ou dans un des tas qui appartient au magasin.

Ne pas perdre des yeux son guide, qui lui a des cours depuis la maternité.

Tout ceci fait que l'après-midi, même si il se transformera obligatoirement en bon souvenir, peut être parfois usant... Surtout quand on y ajoute un bon 30°... sans compter le taux d'humidité. J'ai d'ailleurs bu entre 12h30 et 16h30, l'équivalent en eau de 5 noix de coco (désolé, je sais, c'est une unité difficile à compter pour vous. Mais disons qu'une noix de coco = une pinte (et là les alcoolos disent: "ah oui, je vois!")

Au milieu de la ballade, nous avons emprunté une route qui montait et qui s'éloignait un petit peu du centre d'Adum. J'ai alors pu me retourner, et observer l'endroit d'où l'on venait. J'ai eu la même réaction que quand je sors du taxi: "wouah! Je suis vivant!". Je suis d'ailleurs bien content de ne pas m'être trouvé dans cette situation avant de faire la promenade, j'aurais certainement rebroussé chemin... Ca grouille tellement! Mais je n'avais pas tout vu puisque nous avons pendant quelques mètres, eu l'occasion de surplomber le fameux Kejetia Market (photo) . Le marché de Kumasi! Et... Comment dire... C'est assez impressionnant. Les toits de tôle s'étendent à perte de vue vers l'horizon, et je pense que marcher la dedans ne doit pas être chose aisée... J'aurais bien l'occasion de le faire! En tout cas, le grand marché de Bangui (PK5 pour ceux qui connaissent) me parait ressembler fort à une épicerie de village comparé à ça... J'ai hâte d'aller voir!

La ballade s'est continuée dans les rue (toujours sous un soleil de plomb) jusqu'à ce que je mon crâne me dise qu'il était temps de rentrer. Comme je suis quelqu'un de raisonnable, j'ai pu prendre assez rapidement un taxi pour retourner sur le campus... Un endroit calme où cette fois, il fait bon vivre!

Le soir et le dimanche n'ont pas été particulièrement intéressants... J'ai pu faire une fois de plus connaissance avec le basket Ghanéen au sein d'une cité U cette fois... Mis à part ça.. Rien qui mérite de vous prendre du temps.

J'ai à nouveau pris du retard sur le blog ces derniers jours, j'espère que vous ne m'en voulez pas trop... Un autre message paraitra bientôt, j'ai connu de sacrées aventures cette semaine, mais vous saurez tout sur le zizi

A bientôt, des bises!

Sylv

Voilà,au fond, vers l'espèce de rayon de soleil sur les tôles, ben c'est encore le marché...

dimanche 13 novembre 2011

Premiers jours kumasiens

« Maakye » (prononcer maaché, qui veut dire bonjour) comme on dit dans mon nouveau pays ! Encore un article rapidement posté (je ne vous laisse pas respirer), pour vous raconter mes premiers jours à Kumasi, il s'est passé quelques trucs plutôt sympas, d'autres moins... En tout cas, même ce qui n'a pas été drôle pour moi, le sera peut être quand même pour vous....

J'ai passé une première nuit sans encombres... Mis à part les 2 cafards taille africaines qui se sont joints à ma douche (froide la douche, le chauffe eau est mort), sûrement pour me souhaiter la bienvenue (c'est ça qui est sûrement plus sympa pour vous que pour moi). Pour ceux d'entre vous qui ne connaissent pas les cafard maousse costaud de l'autre côté de la méditerranée, voici une petite photo à côté d'une clé pour vous donner une idée. Mis à part ça, j'ai passé une bonne première nuit ! Tellement bonne que j'ai explosé mon record d'heure du lever ! 7H45 ! Yesssss !

La première journée était importante car nous devions rencontrer le VC (comprendre Vice Chancellor), le deuxième big boss de l'université. Je me suis donc habillé sur mon 31 (sans la cravate... je la réserve pour le ministre) pour ce grand rendez-vous ! Nous nous sommes rendus, Marie ma collègue, notre « patronne » (qui nous a accompagnés à Kumasi pour quelques autres rendez-vous), un professeur de français de la fac et moi même au bâtiment administratif. Arrivés au dernier étage de l'administration (j'ai l'impression que la hierarchie se reconnaît ici par le nombre de paliers à franchir), nous avons été accompagnés dans une salle cosy, pleine de canapés et de fauteuils. Je pensais que le rendez-vous se ferait ici, ça suffisait ! Que nenni ! Après une petite demi heure d'attente, nous voilà partis pour rencontrer l'adjoint du VC (le VC étant coincé dans les bouchons). On s'est donc retrouvés dans une immense salle de réunion (je suppose la salle du conseil d'administration), avec des fauteuils digne de ceux de notre cher président. Le fameux adjoint (plus classe que moi évidemment, mais je l'avais fait exprès pour pas lui mettre trop de pression) nous a accueillis et invité à nous asseoir. A ce moment là, 2 personnes sont rentrées, l'une s'est assise dans un coin pour prendre des notes, l'autre a commencé à prendre des photos... Bizarre bizarre me suis-je dis !

La réunion n'a pas duré plus de 20 minutes, le VC a parlé en majorité (le tout en anglais bien entendu) pour nous expliquer le rôle qu'il attendait de la France à travers nous dans son université. Suite à ce petit speech, nous voilà debout en train de nous saluer pendant que le photographe nous mitraillait... S'en est évidemment suivi une séance « photo de groupe », puis la signature du livre d'or (photographiée bien entendu!), sur lequel j'ai d'ailleurs fait une jolie faute d'anglais ! Encore une fois pour enlever un peu de pression à notre hôte...

L'homme assis dans son coin est finalement venu nous bombarder de questions, il s'avère qu'il est en fait le redacteur du site internett de l'université, et qu'un article paraitra prochainement sur ce petit meeting... Suite à ceci nous avons bien sûr pris congé de notre hôte... En tout cas, je déduis une chose de cette aventure : La Centrafrique n'est pas le seul pays protocolaire du monde ! La suite de la journée n'a pas été très intéressante, j'ai tout de même travaillé un petit peu, oui, rappelez vous, je suis parti pour ça ! Un article à ce sujet paraitra d'ailleurs bientôt. La soirée s'est passée sans mésaventure majeure, le chauffe eau ne s'est malheureusement pas réparé dans la journée...et en plus des cafards, j’ai un nouveau coloc, je suppose qu’il se situe dans les combles, je suppose que c’est un rat, mais je suppose, vu le boucan qu’il fait, que c’est un gros, gros, gros, gros rat

Le lendemain (jour férié pour vous bande de veinards) a été encore moins intéressant puisque j'ai travaillé quasiment toute la journée. Le soir, les choses se sont un petit peu décantées puisque nous sommes allés, Marie, Brice et moi, à Take Junction. Un grand marché situé juste à l'entrée de l'université... J'essaierai d'ailleurs la prochaine fois de prendre quelques photos de cet endroit, qui est vraiment génial ! Tout le monde n'aimerait pas, moi je le trouve génial !

La soirée s'est terminée tranquillement, j'ai passé pas mal de temps avec ma chienne Abena et ses petits (la personne que je remplace a une chienne que je vais garder et qui vient de mettre bas.) En voilà d'ailleurs quelques photos ! Moi qui n'avait quasiment jamais eu d'animal de compagnie, me voilà donc avec 9 chiens (8 petits qui sont en instance d'être donnés, et la maman...), et ça occupe quand même pas mal !

Voià pour ces quelques nouvelles, il y aura encore un petit article à propos de mon week-end à Kumasi et de ma maison, puis mes journées deviendront plus « banales », et je pourrai enfin vous raconter LA vie ici, plutôt que MA vie ici.

En tout cas, je vous embrasse.

Sylv

Le fameux cafards voyeur...
Les chiots, je n'ai pas réussi à les avoir tous les 8...
Ca c'est juste pour vous faire craquer
Abena, ma chienne, je comprends pas pourquoi je vous mets une photos de face, elle est tellement maigre...