vendredi 18 novembre 2011

Week-end et surtout samedi à Kumasi Down-Town

Morning Morning !

Me voilà encore en retard pour vous raconter le week end dernier... A croire que je fonctionne comme en Afrique...

Un week-end est toujours attendu avec impatience, on en profite d’ailleurs souvent pour trainer. Mais quand on s’apprête à passer le premier week-end dans sa nouvelle vi(ll)e, traine-t-on ? Selon mon expérience : NON !

Le samedi matin n’a pas été hyper excitant puisque je me suis contenté d’une grasse mat’ (blague), de quelques courses, et d’un premier contact avec le basket ghanéen (au sein de l’université, on a quelques terrains... sans ombre).

L’après-midi à quant à elle été vachement plus excitante ! Kwasi, un de mes collègue m’avait proposé de me montrer un petit peu Kumasi, et vous vous doutez que je n’avais pas refusé ! Nous voilà donc partis à midi en direction du centre ville. L’université se situe à environ 10km, sur la grande route qui mène de Kumasi  à Accra. Je me suis donc installé bien confortablement dans le taxi, prêt à savourer le spectacle que me proposerait cette ville. Et croyez moi, je n’ai pas été déçu ! Pas du tout !

Mon expérience centrafricaine avait eu lieu dans une capitale qui n’avait de capitale que le nom, me voici désormais dans une ville qui n’est pas une capitale, mais qui pourrait bien l’être ! L’avenue est bondée de véhicules en tout genre, et chacun fait en sorte de jouer son rôle dans la bataille. Les gros camions gagnent en général, mais les trotros (sorte de minibus) ne donnent pas leur part au chat et se mêlent à la bataille. Les taxis, quant à eux... se contentent de klaxonner, d’engueuler le voisin s’il les gêne et de faire une petite queue de poisson de temps en temps pour s’affirmer. Certains ont trouvé la technique : Un pot d’échappement défaillant, et boum ! Le nuage de fumée noire aveugle les adversaires! « Voilà une vraie ville africaine !» me suis-je dit plusieurs fois ! Tout ces mouvements sont stoppés d’un coup par un feu rouge, comme si on commençait une partie de 1,2,3 soleil, et chaque voiture reste immobilisée. Le calme apparaît ? Noooon ! Ce sont désormais les vendeurs de rue qui attaquent les files d’attente à contresens pour vendre leurs produits. Et un défilé de têtes chargées de bassines se met alors en route. On y trouve de tout, et je suis sûr que je pourrais même trouver à manger pour une semaine en restant arrêté 20 minutes à un feu. Les petits sachets d’eau pure connaissent un franc succès, mais les bananes, les cannes à sucre pré-coupées, les tomates, les oignons et les beignets faits le matin même ne sont pas loin derrière. Par contre, je n’ai encore réussi à trouver aucun maroilles... Peut être un jour...

Et d’un coup, le son d’un klaxon sonne la fin de la récré, et les vendeurs quittent la route précipitamment, de la même manière que les romains quand ils s’apprêtent à croiser Astérix et Obélix... Et nous voilà repartis pour un nouveau combat. Toujours plus âpre, plein de fumée noire, de klaxons, de queues de poissons et d’engueulade.

Après une petite demi-heure de route (10km -> 30 minutes sur une 2 fois 2 voies, comptez...) kwasi demande au chauffeur de s’arrêter et nous voilà les pieds au sol. J’ai toujours cette drôle de pensée quand je sors d’un taxi : « Comment il a fait pour nous emmener vivants ? » C’est son boulot après tout ! Peut être que dès la maternité, les sages femmes simulent les routes ghanéennes pour habituer les gens...

Adum est le « quartier des affaires » de Kumasi, un endroit où il fait bon ne pas vivre. C’est assez drôle parce qu’ici plus qu’à Accra, les paradoxes apparaissent. En face du magnifique bâtiment Vodafone, on a un bâtiment à moitié détruit et une belle voiture suit aisément un tas de ferraille.

L’après midi est passée vite, nous avons marché, marché, marché, marché et puis marché. Ca tombe bien, ce quartier ressemble justement à un immense marché. On y vend évidemment de tout, à tous les prix. C’est assez drôle de regarder les petits magasins de la rue. La plupart du temps, l’intérieur est plutôt pas mal rangé, il n’y a aucune devanture, et de l’autre côté du trottoir, juste en face, il y a des énormes tas de produits de toutes sortes... à ranger, ou dans cet état depuis déjà quelque temps. Etre passant (et en plus touriste) dans ce genre d’endroit est pas mal fatiguant (et je sais que quiconque a connu cette situation pourra le confirmer) puisqu’il faut en même temps :

Observer pour pouvoir décrire la scène dans son blog

Regarder pour le plaisir des yeux puisque j’adore ce genre d’ambiance surpeuplée, même s’il m’est arrivé 1 fois dans ma vie de faire un malaise (un petit coucou aux témoins qui se reconnaitront...)

Faire gaffe aux vols, puisque comme je suis blanc, je me ballade obligatoirement avec 3000euros sur moi

Regarder au sol pour éviter de se rouster une cheville dans un trou

Faire attention parce que, parfois, passer entre un taxi, un trotro, une maman avec une bassine sur la tête et un stand de noix de cocos, ça peut être périlleux.

chercher ce qu’on veut acheter dans un des petits magasins, ou dans un des tas qui appartient au magasin.

Ne pas perdre des yeux son guide, qui lui a des cours depuis la maternité.

Tout ceci fait que l'après-midi, même si il se transformera obligatoirement en bon souvenir, peut être parfois usant... Surtout quand on y ajoute un bon 30°... sans compter le taux d'humidité. J'ai d'ailleurs bu entre 12h30 et 16h30, l'équivalent en eau de 5 noix de coco (désolé, je sais, c'est une unité difficile à compter pour vous. Mais disons qu'une noix de coco = une pinte (et là les alcoolos disent: "ah oui, je vois!")

Au milieu de la ballade, nous avons emprunté une route qui montait et qui s'éloignait un petit peu du centre d'Adum. J'ai alors pu me retourner, et observer l'endroit d'où l'on venait. J'ai eu la même réaction que quand je sors du taxi: "wouah! Je suis vivant!". Je suis d'ailleurs bien content de ne pas m'être trouvé dans cette situation avant de faire la promenade, j'aurais certainement rebroussé chemin... Ca grouille tellement! Mais je n'avais pas tout vu puisque nous avons pendant quelques mètres, eu l'occasion de surplomber le fameux Kejetia Market (photo) . Le marché de Kumasi! Et... Comment dire... C'est assez impressionnant. Les toits de tôle s'étendent à perte de vue vers l'horizon, et je pense que marcher la dedans ne doit pas être chose aisée... J'aurais bien l'occasion de le faire! En tout cas, le grand marché de Bangui (PK5 pour ceux qui connaissent) me parait ressembler fort à une épicerie de village comparé à ça... J'ai hâte d'aller voir!

La ballade s'est continuée dans les rue (toujours sous un soleil de plomb) jusqu'à ce que je mon crâne me dise qu'il était temps de rentrer. Comme je suis quelqu'un de raisonnable, j'ai pu prendre assez rapidement un taxi pour retourner sur le campus... Un endroit calme où cette fois, il fait bon vivre!

Le soir et le dimanche n'ont pas été particulièrement intéressants... J'ai pu faire une fois de plus connaissance avec le basket Ghanéen au sein d'une cité U cette fois... Mis à part ça.. Rien qui mérite de vous prendre du temps.

J'ai à nouveau pris du retard sur le blog ces derniers jours, j'espère que vous ne m'en voulez pas trop... Un autre message paraitra bientôt, j'ai connu de sacrées aventures cette semaine, mais vous saurez tout sur le zizi

A bientôt, des bises!

Sylv

Voilà,au fond, vers l'espèce de rayon de soleil sur les tôles, ben c'est encore le marché...

1 commentaire:

  1. J'adore tes métaphores!!! Quelle culture en BD!!! Ca a l air immense, déjà que je passe une heure à carrouf pour acheter 10trucs j'imagine meme pas sur ce marché!!! il me faudrait 2jours!!!!
    Eclates toi bien surtout blanc bec!!
    gros bisous
    michou

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