mercredi 1 août 2012

Fin du voyage: tout s'était bien passé...

Salut tout le monde !
Nous revoilà pour l’ultime article de nos aventures est-ghanéennes. Bien sûr, il nous reste encore le sud ouest et le nord à vous présenter lorsque nous irons, autant vous dire que Ghana-mbi est bien loin de s’arrêter.

Jusqu’à présent, notre voyage s’était passé comme sur des roulettes, et le programme que nous avions fait avant de partir était respecté quasiment à la minute près. Evidemment, vous vous doutez que si je commence à raconter comme cela, c’est que les choses se sont gâtées par la suite, mais c’était après tout les conséquences de notre choix de voyager « à la locale », en considérant les mésaventures comme finalement des aventures culturelles, disons le ainsi. Mais trêve de blabla, voilà l’histoire.

Pour notre dernière étape de ce voyage, nous avions décidé de nous rendre dans un des lieux les plus côtés du Ghana, une des attractions touristiques les plus connues du pays : les chutes de Wli.
Comme leur nom l’indique, il s’agit de chutes d’eau situées quasiment à la frontière avec le Togo, à environ 30 minutes de voiture au nord de Hohoe (vous trouverez sur une carte du Ghana si vous cherchez). On nous avait conseillé cet endroit depuis un moment, et puisque de toute manière nous étions dans le coin, on ne pouvait passer à côté.
Les chutes (il y en a 2) ont la particularité d’être plutôt éloignées de la « civilisation » et donc des hôtels. Pour atteindre la première plus bas sur la montagne, il faut se balader pendant environ 45 minutes, la deuxième, quant à elle, s’atteint en environ 2 heures de marche.
Afin, encore une fois, de respecter notre timing, nous avions choisi de quitter Kpalimé assez tôt, aux environs de 8h, pour prendre un trotro en direction de Hohoe, puis de prendre un taxi collectif une fois à hohoe pour nous rendre à Wli. Nous avions prévu que ce trajet durerait environ 4 ou 5 heures (porte à porte), en comptant qu’il n’y avait que 3h de routes, c’était largement faisable. Cela nous faisait arriver vers midi ou une heure à l’hôtel, et nous laissait tout le loisir de nous promener jusqu’à la chute la plus lointaine, et de profiter d’un peu de temps là bas.
Nous avons quitté l’hôtel à l’heure prévue, en direction de la station de trotro de Kpalimé, pleins de bonne volonté, et même plutôt de bonne humeur. Nous sommes arrivés assez rapidement à la station, et comme d’habitude, une gentille personne nous a vite indiqué le trotro en route pour Hohoe. Une fois que nous avions acheté les tickets nous étions à fond, près à affronter les heures de route qui se profilaient à l’horizon.
Malheureusement, et voilà le petit grain de sable qui a enrayé notre machine pourtant bien huilée, comme vous le savez (au moins ceux d’entre vous qui suivent le blog depuis le début), le trotro, moyen de transport très pratique, ne quitte la station que quand il est plein… Et quand, pour un véhicule de 12 places (dans lequel on fait rentrer 16 personnes soit dit en passant), il est écrit sur le ticket « 2 et 3 », on se doute qu’on peut rester bloqués un moment… En tout cas assez longtemps pour s’engueuler avec le responsable des bagages de la station qui me demandait 1000F CFA pour que j’installe mon sac dans le coffre du véhicule. Force est de constater que mes précédentes expériences africaines servent puisque le prix a baissé jusqu’à atteindre les 500 francs… On a même attendu assez longtemps pour prendre la liberté de regarder un épisode de série, puis un autre, puis encore un autre, on a même attendu assez longtemps pour pouvoir goûter à environ toutes les cochonneries que vendaient les mamans dans la station. Les beignets tout huileux, le pain, les biscuits un peu bizarres… Et autour de nous, rien ne se passait. Certaines personnes attendaient que le temps passe assises sur un banc à côté du trotro, de temps à autres, le chauffeur grimpait sur le toit du véhicule pour y poser un sac de riz, ou encore un carton.
Et le temps à passé, encore, et encore, jusqu’à ce que finalement, la voiture soit pleine et que le moteur se mette à ronfler. Enfin !! Nous avons pris nos tickets à 8h30 ce matin, nous comptions arriver à l’hôtel vers 12h30, il est justement 12h30… et nous quittons tout juste Kpalimé. Méchant trotro ! méchant ! Le plus choquant dans tout ça (mais heureusement que c’est comme ça) alors qu’en Europe, dans une telle situation, la gare routière aurait été renversée par une révolution digne des plus grandes, à Kpalimé, et partout ailleurs en Afrique, les gens ne bronchent pas. C’est tout juste s’ils soupirent un coup de temps en temps.

Et nous voilà partis, pour 2h de route, pour repasser la frontière, et pour finir notre premier périple à Hohoe. C’était à ce moment là une maigre consolation, mais la route était plutôt agréable, puisqu’on montait une montagne, pour la descendre ensuite, pour en escalader une suivante. On allait d’ailleurs bizarrement beaucoup plus vite lorsqu’on descendait ! Il y avait certaines côtes qu’on grimpait quand même en première…



Au bout d’environ 45 minutes de voyage, les passagers ont commencé à s’agiter dans le trotro. Tout le monde parlait en Ewe et finalement, au bout d’un moment, nous avons compris : Il faut que chaque personne donne 100 francs au barrage pour qu’on puisse passer. Ah bon… Fort heureusement, le petit bakchiche a marché et nous avons continué notre route, ou plutôt notre chemin car plus on s’éloignait de Kpalimé, plus la route devenait piste, et plus le goudron se raréfiait. Tellement qu’à la fin, le chauffeur évitait les plaques d’asphalte car ça l’obligeait à ralentir
Au bout d’environ 1h30 de route, nous nous arrêtons ! Voilà la frontière ! Ayant tous deux déjà un visa, nous sommes évidemment rentrés au pays sans embrouille. J’ai tout de même eu le temps en prendre notre super véhicule en photo au poste frontière. Il a la classe notre trotro pas vrai ?





Après les 10 petites minutes administratives, nous sommes repartis, et comme la première fois, la différence Togo / Ghana nous a sauté aux yeux. Dans certains endroits de cette planète, il suffit finalement de traverser une barrière pour passer du chemin à la route, et l’autre partie du voyage s’est déroulée bien plus rapidement !
Nous sommes arrivés à Hohoe à 15h30, assez fatigués de rien faire, avouons le, et surtout avec l’envie d’enfin arriver ! Mais d’abord, il fallait trouver un taxi pour aller à Hohoe ! Au Ghana, trouver un taxi est loin d’être difficile ! Trouver un taxi qui respecte le prix normal, ça c’est parfois moins simple, le premier chauffeur qui nous a proposé de nous emmener à Wli nous demandait 30 cédis (environ 12 euros), celui qui nous a finalement emmené nous a pris 2 cédis (même pas 1 euro). La seule différence dans ce prix ? Nous étions avec 2 autres personnes dans la voiture. Hahaha !

Nous voilà enfin arrivés à Wli, qui est un village absolument charmant ! Tout petit, il est entouré de montagnes, mais pas le genre montagne rocheuses, plutôt celles qui sont recouvertes de végétation d’une couleur vert fluo et qui donnent tout de suite envie de poser ses affaires et de passer la journée à regarder. Allez, voilà des photos !








Nous sommes enfin arrivés à l’hôtel vers 16h30, fatigués pour ne pas dire complètement éclatés, et plutôt déçus tout de même : On a perdu une après-midi… Nous avons bien réfléchi et avons finalement pris une décision : la chute la plus éloignée de l’hôtel, ça sera pour un prochain voyage. Il faut avouer qu’après 1 semaine sans s’arrêter, on commençait à avoir envie de rentrer, sans faire d’autre étape.
Heureusement, l’hôtel était plutôt très agréable, et que ça soit le repas ou la nuit, tout s’est bien passé. Voilà d’ailleurs une photo de la paillote de l’hôtel.




Lendemain, driiiiing driiiiiing driiiiing !! Il faut rattraper le temps perdu, voir au moins la première chutes de Wli et rentrer à Kumasi dans la journée ! Autant dire, journée très chargée ! La patronne de l’hôtel, qui connaît bien le pays, nous a prévenu que le trajet Hohoe – Kumasi prendrait trèèèès longtemps, et que nous devions partir tôt. A 8h, nous étions donc à l’ouverture de l’office touristique en charge des chutes, et avons entamé la petite marche très agréable dans la forêt. Wli est très verte, et la balade pour se rendre aux chutes est très agréable. On traverse un certain nombre de fois de petits ruisseaux, toujours sur des ponts assez précaires, mais sans jamais se mouiller ! Voilà des photos.








Au bout de 45 petites minutes de marches, la voilà ! Elle se tient devant nous ! La première chute ! Elle mesure peut être 25 mètres de haut et fait un sacré boucan ! On ne s’en est d’ailleurs pas trop approchés car plus on s’en tient près, plus le vent souffle, et plus elle fait office de brumisateur géant ! Voire même de douche si vous vous approchez un peu trop. Mais je parle pour rien, on a pris des photos !





Après un petit moment passé au pied des chutes, il était l’heure de partir. Le check out de l’hôtel se faisait à 11h, et puis… il nous fallait encore traverser le Ghana d’est en ouest… en contournant le lac Volta par le sud. C’est surtout ça qui rallonge !

Nous avons donc repris tout notre bazar, sans oublier bien entendu la plante offerte l’avant veille par le monsieur dans le village du sommet, et nous avons quitté Wli, un petit peu déçus il faut bien l’avouer, mais il paraît qu’on ne peut pas toujours être contents…
Il était environ 11h, et, selon nos calculs, et en ajoutant une bonne marge, nous en avions pour 7h de route. Avec un peu de chance, on pouvait même arriver à la maison avant la nuit ! Mais de chance nous manquions depuis la veille car en arrivant au trotro en direction de Koforidua (notre étape pour changer de véhicule pour nous rendre à Kumasi), le chauffeur nous a indiqué qu’il restait seulement… 1 place disponible. Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !!!! Alors, comme 24h plus tôt, nous avons patienté, nous avons continué de manger toutes les cochonneries qui nous passaient dans les mains (œufs durs super pimentés, espèces de glaces à la vanille), et nous avons finalement quitté Hohoe 2h plus tard, pas malheureux d’enfin partir.
La route a été longue, trèèèèès longue, puisqu’il y a quasiment 4h de trajets entre Hohoe et Koforidua (dont 1h30 pour les 30 derniers kilomètres) et un petit peu plus de 3h entre Koforidua et Kumasi. La chance est revenue à Koforidua car nous avons trouvé tout de suite un genre de minibus qui s’est rempli très rapidement. Comme prévu nous avons mis 3h à rallier Kumasi, mais, comme lors de notre trajet en trotro entre Cape Coast et Kumasi (article datant de mars) on a bien cru qu’on arriverait à la maison enfermés dans des boites. Promis, les voyages de nuit en transport en commun, c’est terminé pour nous.
21h30, nous voilà enfin à la maison, et, vous l’imaginez, après une telle semaine, on n’a pas veillé toute la nuit !


Voilà, comme j’ai l’habitude de la dire de temps en temps, vous savez désormais tout sur tout, et nous sommes, en tant qu’administrateurs du blog, très fiers de vous avoir tout raconté dans un délai plutôt court. On espère en tout cas que ça vous à plu et on vous embrasse.

Sylv et Caro.

2 commentaires:

  1. en meme temps avec vos chances cumulees, il ne fallait pas s etonner de trouver une couille dans le potage a un moment!!! c est magnifique la ou vous avez ete!! et en plus on a eu 5 articles en une semaine ca n a pas de prix!!!

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  2. Très très sympa et vivant votre blog ! J'attend avec impatience le récit de votre périple dans l'ouest. Comme promis voici l'adresse de mon blog http://olivbusua.blogspot.com/
    A bientôt de vous revoir à Ezile Bay,
    Bien amicalement,
    Danielle

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