lundi 30 juillet 2012

Le sommet du voyage.

Grimper le mont Klouto n’était que l’échauffement, l’apéritif, par rapport à ce qui nous attendait le lendemain, car ce n’était plus une simple montagne, mais bien le plus haut sommet du Togo : le mont Agou, à quasiment 1000m d’altitude.
Comme prévu, Selom nous a retrouvé avec Paul devant notre hôtel le matin, et nous sommes partis en moto, encore une fois, en direction du mont Agou qui se trouve à une vingtaine de kilomètres de Kpalimé. J’ai d’ailleurs profité que c’était la dernière fois que nous prenions la moto pour faire quelques photos.






Après la pause au marché pour acheter de quoi se nourrir pendant la marche, nous sommes arrivés au village au pied de la montagne. Nous avons laissé là la moto de Selom, et Paul nous a abandonnés. Il ne restait plus que nos jambes désormais. En haut, le sommet était caché par les nuages, et en général, quand on ne voit pas le bout, c’est que c’est quand même haut ! Nous avons entamé la montée par la route, avant de couper par un chemin beaucoup plus pentu, mais aussi beaucoup plus court ! Suite à la visite de la veille, Selom n’avait pas grand chose à nous montrer, tout juste quelques plantes que nous n’avions pas vues. Nous avons découvert pour la première fois le Baobab, et l’avocatier. De temps à autres, on se permettait tout de même une petite pause pour se rafraichir. Heureusement, le temps était plutôt couvert, et il ne faisait pas si chaud. Nous quittions de temps en temps le chemin pour retrouver la route, puis couper à nouveau un petit peu plus tard. Après environ 1h de marche, premières traces de civilisation, nous avons traversé un village. Ce village avait quelque chose d’un peu surréaliste, des maisons bâties en matériaux naturels (toujours cette couleur ocre qui définit vraiment bien l’Afrique !) et organisées en terrasse. Photoooooooos !










Evidemment, dès notre entrée dans le village, le bruit a vite couru que des « yovos » (blancs) étaient là, et à chaque terrasse que nous passions pour accéder à la supérieure, un petit groupe de 4 ou 5 enfants nous accueillaient en nous chantant une comptine apprise à l’école : « yovo ! yovo ! Bonjour ! Ca va bien ? Très bien ! merciiiiiiiiiiiii ! ».

Après la traversée du village, nous avons retrouvé notre bonne vieille forêt et avons continué notre ascension encore et encore. Au bout d’un moment, le panorama commençait à se voiler doucement, nous avions atteint les nuages, mais le sommet n’était pas encore là. C’est au bout d’environ 2h30 de marches que nous sommes finalement parvenus à Kebo-Dogbadji , le village quasiment au sommet du Mont Agou. Comme dans le village précédent, nous avons été accueillis par les chants des enfants, avant de nous installer tranquillement sur la « place » du village, pour se reposer, et prendre des photos.









Selom a alors sorti toutes les provisions achetées le matin même au marché et nous a préparé une grande salade d’avocats, accompagnés de sardines, de tomates et d’oignon. Après plus de 2h de marche, ça fait quand même du bien, et puis, la corbeille de fruit de Lomé porte bien son nom ! Les avocats étaient délicieux ! Nous avons mangé à côté d’un groupe d’enfants qui nous dévisageaient et s’amusaient à côté de nous, puis c’était au tour d’un homme d’un certain âge de venir papoter un petit peu avec nous. C’était un peu du genre bavard ce monsieur, et il n’a pas arrêté de nous tchatcher sur tout et n’importe quoi, mais en gros, son discours était le suivant « vous êtes mes copains, on veut vous inviter encore dans notre village ». Après un moment de blabla, le monsieur disparaissait quelques temps, puis revenait au bout de 10 minutes pour papoter à nouveau. Lorsqu’il a réapparu pour la dernière fois, il portait une plante qui nous était destinée et que nous avons bien sûr acceptée avec plaisir, en se demandant tout de même si on pourrait la ramener. Disons qu’en trotro, l’espace est quelque chose d’assez précieux mais c’est quand même un cadeau, et puis, il s’agit d’une plante qui, lorsqu’on en mâche les branche, nettoie les dents !

Une fois que l’appareil photo avait bien fonctionné, que le repas était terminé, et que tous les restes et autres pelures avaient été dévorés par les chèvres du village, nous avons repris notre marche, mais dans l’autre sens cette fois. C’est moins haut, c’est plus rapide, mais finalement, descendre une montagne, c’est pas moins crevant !
Et dire que certaines personnes dans les villages que nous avons traversés, font régulièrement ces marche ! On a d’ailleurs suivi pendant quelques centaines de mètres 2 dames qui descendaient par le même chemin que nous, elles avaient la tête chargée, mais elles allaient bien plus vite !
Nous avons traversé à nouveau le village au milieu de la montagne. Arrivés en bas c’éta it d’ailleurs très drôle car encore une fois, sur chaque terrasse les enfants chantaient la même chanson, mais cette fois, on pouvait avoir une vue globale de chaque maison d’où quelques petites têtes sortaient pour chanter en notre honneur.
Nous avons terminé notre descente tranquillement, rien n’a été à signaler pendant cette marche, mis à part le « ziiiiip…. Bouuum » de Caro sur un gros rocher. Plus de peur que de mal, heureusement !

Une fois au village de départ, nous avons repris la moto pour rentrer à Kpalimé en faisant un petit crochet par une « usine » de production d’une algue qui s’utilise comme complément alimentaire et qui s’appelle Spiraline. Malheureusement, la visite n’était pas des plus intéressantes.

Comme la veille, notre arrivée à Kpalimé a été une grande satisfaction, il nous restait quelques achats à faire (tissus, lampes), et nous pouvions quitter le Togo tranquillement ! Le lendemain, le Ghana nous accueillera une nouvelle fois, pour un long moment à priori puisque nous n’en sortirons pas avant noël.

Voilà pour aujourd’hui, le prochain poste sera le dernier de notre excursion, et vous verrez, il s’en est passé des choses !

On vous embrasse

Sylv et Caro.

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