samedi 12 novembre 2011

premier week end à Accra

Salut tout le monde !

Père Castor est de retour pour vous raconter une histoire encore. Parlons un petit peu de mes deux premiers jours dans ce pays. Faut dire que l'arrivée commençait fort ! Il ne pouvait pas ne pas se passer quelque chose pendant le week-end.

La première nuit s'est bien déroulée, à mes premières impressions, la chaleur est largement supportable et n'empêche pas trop de dormir. J'ai juste quelques petits soucis avec le lampadaire qui se trouve juste sous ma fenêtre... Il n'empêche que je me suis quand même levé à 6h... Ca n'étonne sûrement pas ceux d'entre vous qui me connaissent très bien. Nous avions rendez-vous (Marie ma collègue et moi) à l'ambassade de France à 9h et comptions manger un bout à la paillotte de l'alliance avant de partir... La paillotte ouvre en temps normal à 8h... elle n'a jamais ouvert, du moins pas avant notre départ, et nous sommes donc partis le ventre vide. Je vous passe le détails sur la réunion, sachez juste qu'il y avait notre COCAC (le grand manitou en quelque sorte), notre attachée de coopération pour le français (la colonel du grand manitou), Eléa, une VI comme nous (celle qui m'a piqué le poste pour Accra auquel j'avais postulé avant d'avoir celui de Kumasi) qui est arrivée il y a 2 mois, et nous. Le meeting portait sur le SCAC (service de coopération et d'action culturelle) auquel nous sommes rattachés.

Une fois le boulot terminé Eléa a eu la gentillesse de nous prendre sous son aile pour le premier repas et nous accompagner pour faire nos premières courses. Nous avons donc vadrouillé dans Accra une bonne partie de la journée. Mes premières impressions sont plutôt bonnes, je découvre l'Afrique développée ! Wow ! Des immeubles ! Des routes ! Des voitures ! Des panneaux publicitaires ! La grande classe ! Mais je garde dans un coin de la tête que je suis encore à Accra, Kumasi sera peut être différente. J'ai tout de même été confronté (photo) à un ou deux quartiers un peu moins riches que les autres...

La journée est passée vite, et nous avons fini l'après midi dans une expo sur les chanteurs noirs les plus importants (Bob Marley, Louis Armstrong...). Pour le premier soir nous nous sommes rendus au bar appelé le 233 (prononcer two tri tri) pour un concert de jazz très sympa avec quelques amis français d'Elea. Le repas s'est très bien passé, les bières sont aussi grosses qu'à Bangui, et je vais donc prendre du bide... Mais j'ai juste découvert un truc que je ne connaissais pas... J'ai commandé pour le repas un « chicken with rice and hot sauce ». Dans la pénombre (la terrasse était mal éclairée) j'ai mal vu et ce que j'ai pris pour un petit bout de poulet était en fait la dite « hot sauce ». Ames sensibles fermez les yeux, mais : LA PUTAIN DE SA MERE ! Si ça c'est « hot sauce », j'attends de voir la « burning sauce » ! Heureusement, qu'elle était sur le côté de l'assiette, et vous imaginez donc que mon plat s'est transformé en chicken with rice and not sauce (admirez le jeu de mot les anglophones je vous prie!)

Mis à part cette petite mésaventure, la soirée s'est passée nickel, mais la courte nuit de la veille s'est fait sentir et nous a fait rentrer aux alentours de minuit.

Je comptais faire une grasse mat' le lendemain matin, et j'ai plutôt bien réussi mon coup puisque je me suis levé à 7h. Après les préparatifs habituels, j'ai fait une petite promenade d'environ 1h dans Accra (qui est gigantesque) pour essayer de prendre des photos de trucs un peu sympa. J'ai été plutôt déçu, je n'ai rien vu d'extraordinaire, quelques unes valent tout de même le coup d'être regardées, elles sont bien évidemment jointes à l'article.

Je suis ensuite rentrée et la matiné est passée assez rapidement. Eléa (toujours elle), est venue nous chercher vers midi et demi pour qu'on mange un bout et qu'on fasse un tour sur la plage. Après un très bon repas dans un maquis où j'ai découvert les boules de riz nous sommes donc allés à Labadi Beach, une des plages d'Accra (on met trop de temps pour sortir d'Accra). Alors, me voilà parti pour ma première description complète d'un des lieux que j'ai découverts, parce que croyez moi, ça vaut le coup d'oeil !

La plage est évidemment cachée par des buildings, et il faut donc passer entre 2 immeuble pour s'y rendre. Après avoir payé les frais d'entrée (eh oui, c'est payant...) nous voilà sur la plage ! Quelle découverte ! Je vous rassure, ni le sable ni l'eau ne sont noirs, mais l'ambiance y est vraiment particulière ! Adossés aux buildings entre lesquels nous sommes passés, se trouvent un nombre gigantesque de bar accollés les uns aux autres, et avec des terrasses énormes (vers le bâtiment ce sont des chaises, plus près de la mer, des transat). Vous me direz que c'est comme les plages privées en France... Vous avez raison ! La seule différence est que le rangement des tables et chaises est disons, un petit peu plus anarchique, et que les gens n'y vont pas obligatoirement pour bronzer, mais plutôt pour... boire un coup, ou même un peu beaucoup plus qu'un seul. Des percussionnistes passent entre les tables et parfois, certaines personnes assises aux terrasses se sentent prise d'une envie de pousser la chansonnette, se lèvent et chantent un ragga avant de se rasseoir tranquillement.

Une petite bande de sable (environ 10 mètre, le tout évoluant avec la marée) sépare la terrasse de la mer (même si l'eau est parfois venue s'incruster jusque sous notre table). Et là, je vous imagine penser (surtout me petites sicilienne) : « 10 mètres ! Nickel pour bronzer! ». Que nenni ! Bronzage il n'y aura point ! Cette partie de plage est sacrément bordélique ! En faisant un clin d'oeil à pompom et michou, on pourrait facilement se croire dans un « où est charlie ? » :

- Cherchez les 5 chevaux qui se balladent sur la plage

- Cherchez le vieux touriste allemand qui fait faire un défilé de mode à sa ghanéenne de 20 ans

- cherchez la ghanéenne avec un maillot rose et un genre de bas résille remonté jusqu'au dessus de la poitrine

- cherchez le touriste japonais qui prend des photos (étonnant!)

Tout se petit monde se mêle dans un joyeux méli-mélo anarchique. En tout cas, personne, je dis bien absolument personne, n'est allongé dans le sable pour bronzer. J'en connais la raison, je vous l'expliquerai plus tard.

Vous savez que l'océan atlantique est relativement dangereux. Les surveillants sur la plage, équipés d'un baton et d'un sifflet) ont donc instaurés une zone de baignade. Le problème de cette zone de baignade et qu'elle n'est pas définie. Aucune bouée, rien qui indique où j'ai le droit de me baigner. En tout cas, dans la mer, on distingue comme une sorte d'avancée humaine à un certain endroit (photo ! Bien entendu!). Je suis allé me baigner, et là encore, c'est pas triste. Même avec un océan entier, la promiscuité est quand même au rendez-vous ! On se cogne, on se gêne, mais au moins, on est en sécurité... Quoique...

La plage terminée, nous revoilà à l'alliance française pour prendre une douche. Et voilà la raison pour laquelle les gens ne se posent pas sur la plage pour bronzer (du moins, pas sur les plages d'Accra). La plage est tout simplement dégueulasse, et depuis ce matin, je n'arrive pas à supprimer la couleur noire de mon savon (je vous rassure, je reste blanc).

La soirée s'est passée tranquillement dans un tout petit restaurant ivoirien absolument délicieux. Rien de spécial à signaler à ce moment là, mis à part notre découverte après le repas : Nous étions adossés pendant le repas à une sorte de grille recouverte d'un tissus opaque. En quittant le repas, un trou dans le grillage nous a permis de voir que nous étions à 2 mètre d'un gigantesque précipice (pour les fondations d'un building je suppose). Sympa !

Voilà tout, c'était un peu long, mais je ne pouvais pas ne pas vous raconter un petit peu en détail mon premier week end au Ghana. Le prochain article concernera sûrement notre arrivée à Kumasi, puisque je ne vais pas me mettre à vous raconter mes journées de travail !

A très bientôt en tout cas ! Je vous embrasse !

Sylv

Liberation road, la grande avenue qui coupe Accra de la plage en direction du nord-est
Un "petit" jardin, juste à côté de l'alliance française
Un quartier d'Accra, tout n'est pas finalement pas si riche au Ghana
La plage, un cheval... tellement d'autres choses encore!
La mer vide, pas tellement en fait, la zone de baignade se situe juste à gauche de la deuxième photo

3 commentaires:

  1. Héhé on t a traumatisé avec "où est Charlie?"? tant mieux! C'est sur que comparé à Bangui, je trouve que c'est beaucoup plus civilisé!
    Cependant, je n'ai pu m'empêcher de repérer quelques coquilles!!!! Aurais tu déjà oublié ton français pour "switché" à l'anglais made in ghana??!!!!
    Gros bisous

    P.S: si t as une adresse postale, tu auras peut être un nouveau "Ou est Charlie?" pour Noël!!!!!

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  2. merci pr la casdédi !! avc la photo du cheval sur la plage j'ai mieux compris: en plein milieu ! lol ! sinon qd meme la classe les routes, on est trs loin de banguibole !

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  3. Michou, t'es pas la seule à me faire des réflexions sur mon français... Je m'en rends pas compte, mais peut être... J'ai une adresse postale, mais je sais pas encore comment fonctionne la poste ici. Pompom, Accra, c'est le 5 étoile de l'Afrique!

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