dimanche 8 juillet 2012

Bobiri forest

Bonjour à tous !

Partir en excursion pendant la saison des pluies, c’est un peu quitte ou double. On s’était dégonflés la semaine dernière avant de partir, le ciel gris et la bruine nous ayant découragés, mais ce week-end, hier pour être plus précis, que nenni ! Nous avons bravé les possibles intempéries pour découvrir un petit peu les environs de Kumasi, et un haut lieu touristique de la région : la forêt protégée de Bobiri, et son « sanctuaire des papillons ». En espérant que le pluie ne vienne pas troubler la fête !



9h30 départ, et après une bonne demie heure de trotro, nous voici arrivés sur place, enfin, au village le plus proche, car comme son nom l’indique, c’est en forêt que nous devions nous rendre. Après avoir essayé en vain de trouver un taxi (trop cher finalement), une seule solution demeurait : les pieds ! ET c’est parti pour une grande marche !
Nous avons d’abord traversé le village en empruntant la grande route. Comme nous en avons maintenant l’habitude, les « Obronis ! How are you ? » des enfants résonnaient à travers le chemin, et le bruit de notre présence dans le village nous précédait même parfois. A la sortie de Kubease, la voilà, s’étendant devant nous : la route menant directement à la forêt ! Il s’agit évidemment d’une piste de latérite, qui semble s’étendre à perte de vue. Mais où est le sanctuaire non de non ?






Un panneau nous a vite donné l’indication : Bibiri forest : 4 km. Aie ! Heureusement qu’il ne faisait pas très chaud !
Nous nous sommes donc éloignés du village en direction du sanctuaire. Après un petit quart d’heure de marche sur un chemin en bon état et relativement découvert, une intersection nous a fait dériver vers un autre monde. Une forêt touffue avec pour seul signe de civilisation le chemin ocre au milieu de celle-ci, nous menant quelque part… mais où ? Au fur et à mesure que nous nous éloignions du village, les paysans sur la route se faisaient de plus en plus rares, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que nous.
Après une bonne demi heure de marche sans s’arrêter, nous avons remarqué au loin, coupant la route, une sorte de ligne noire, ressemblant vaguement à un ruisseau. Tiens donc ! Qu’est ce que c’est que ça ? En s’approchant, nous avons compris, et découvert qu’il s’agissait en fait de fourmis ! Des milliers ! Organisées en lignes, et au milieu à la file indienne, se succédaient d’autre fourmis, plus petites, et ailées. Mon expérience à Mbeko en Centrafrique m’a tout de suite rappelé de quoi il s’agissait, la douleur sur mon orteil lorsqu’une d’entre elles m’a mordu également : Des fourmis guerrières ! Celles dont on entend parler de temps en temps lorsqu’on évoque les tortures traditionnelles africaines. M’étant fait mordre un certain nombre de fois maintenant, je peux dire à ceux qui ne connaissent pas, que ça fait plutôt mal ! Et la trace rouge après la morsure en est le meilleur témoignage ! Mais je parle trop ! Voilà quelques photos !






Nous avons continué encore quelques temps, en nous arrêtant parfois au gré de nos découvertes : oh une grosse chenille ! Oh un bruit qui fait peur ! Jusqu’à notre arrivée dans un endroit civilisé : le sanctuaire des papillons. Enfin ! Les jambes commençaient à devenir lourdes. L’endroit paraissait désert au premier abord mais nous avons finalement trouvé quelqu’un pour nous prendre en charge.
« Attendez le guide » nous a-t-on dit.
Vingt minutes plus tard, voilà arrivé le fameux guide qui nous a emmené doucement mais sûrement en forêt. Nous n’allons pas vous décrire toute la visite, mais pour résumer on a vu des arbres. Un qui empoisonne, un qui soigne, un qui a trois têtes, plein d’arbres et plantes différents. Voilà quelques exemples.






Après environ 45 minutes de visite avec un guide pour le moins « ghanaophone », avec un accent anglais plutôt bof, nous sommes retournés au sanctuaire avant de rentrer à la maison. On nous a promis de nous ramener un peu plus tard en véhicule jusqu’à la route. Nous avons donc profité des quelques minutes que nous avions pour tenter d’apercevoir des papillons car après tout, ça a beau être un sanctuaire, il y en a pas non plus des tonnes, au point de se demander pourquoi le lieu s’appelle ainsi. Après avoir pris quelques photos que voici ci-dessous, pour ne pas nous impatienter, nous avons finalement décidé de rentrer à pied.





4 km dans l’autre sens, des bonds au dessus des fourmis et petit à petit les « obronis, how are you ? » de l’aller ont résonné à nouveau dans nos oreilles et nous ont accompagnés jusqu’à la station de trotro, dernière étape avant de rentrer à la maison. En patientant pour les trotros, nous avons rapidement été l’attraction principale du bord de route, et Caro s’est bien rapidement trouvée encerclée par une bande de nanas en folie, qui voulaient absolument tout savoir sur elle ! Comment tu t’appelles ? T’es d’où ? T’habites où ? C’est ton mari ? Certaines sont même allées jusqu’à lui caresser le bras pour voir si c’est comme leur peau, et lui passer la main dans les cheveux. Et moi, pendant ce temps, je m’étais éclipsé, et j’avoue que je me marrais bien ! Je regrette d’ailleurs de ne pas avoir pris quelques photos pour vous montrer.
Nous avons finalement réussi à nous dépêtrer du fan club pour, non sans mal, réussir à enfin prendre un véhicule pour rentrer à la maison. 9 kilomètres dans les jambes, vous vous doutez que la fin d’après midi à été plutôt calme ! Pas la soirée, des amis sont venus, mais ça, ça ne vous regarde pas !

Des grosses bises de nous deux à tout le monde !



1 commentaire:

  1. C est bien je suis contente vous vous maintenez en forme! esprit sain dans un corps sain! par contre pour les fourmis je ne te plains pas, fallait pas s approcher ou mettre des chaussures fermees!!!!
    gros bisous
    mamie chou

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